Les usages auxquels on destine les drones aujourd’hui sont très variés. Le loisir, le sport, la photographie, la surveillance en passant par des usages moins glorieux. L’imagination des hommes concernant cet objet volant télécommandé n’a pas de encore tout révélé. Quand elle est guidée par des pensées positives on ne peut que s’en réjouir. L’idée de l’ambulance drone est toute simple. Son concepteur la résume avec les mots suivants: “Utilisons les drones pour de bonnes causes. Utilisons les drones pour sauver des vies.”
L’ambulance drone est destiné à sauver des vies. Il embarque un défibrillateur. En cas d’arrêt cardiaque il peut donc être d’une aide précieuse. Cette initiative est complémentaire aux milliers de défibrillateurs automatiques externes (DAE) qui sont à disposition un peu partout sur le territoire. Où exactement? C’est là un problème. Lorsque l’on en a besoin on n’a pas le temps de réfléchir. L’appel aux pompiers ou au Samu peut guider les premiers soins à apporter. Avec l’initiative de l’ambulance drone c’est le défibrillateur qui viendra automatiquement vers vous.
Piloté depuis des centres de secours le drone peut se déplacer rapidement et sauvent de manière autonome en utilisant la voie des airs et ne sera donc pas soumis aux aléas du trafic. Sa vitesse de déplacement de 100 km/h lui permet de gagner ces précieuses minutes qui peuvent faire toute la différence et sauver des vies. Une fois arrivé sur place, ses bras rétractables pourront se replier facilitant son transport au plus prêt de la victime.
Le drone suit les appels mobiles d’urgence et utilise son GPS pour naviguer. Une fois sur les lieux, un opérateur, comme un ambulancier, peut regarder la scène et parler via la caméra embarquée connectée à une salle de contrôle afin de communiquer ses instructions à ceux qui aident la victime. Le drone ambulancier peut apporter un défibrillateur à un patient dans une zone de 12 kilomètres carrés en une minute, ce qui augmente les chances de survie de 8 % à 80 %.
Le concepteur de cet aide express aérienne s’appelle Alec Momont. Cet étudiant ingénieur belge de 23 ans de l’université de TU Delft a conçu son prototype pour venir en aide aux 800 000 personnes souffrant d’un arrêt cardiaque dans l’Union européenne chaque année et dont seulement 8,0 % survivent. La principale raison à cela est le temps que prennent les services d’urgence à arriver sur place. En moyenne, 10 minutes sont nécessaires environ pour qu’ils parviennent à destination. C’est une réponse trop longue, quand la mort cérébrale et le décès se produisent au bout de quatre à six minutes. Le fait d’apporter par les airs une assistance médicale à 100 km/h est une solution.
Alec Momont veut par la suite aller plus loin et faire de son drone un véritable«trousse médicale volante». Elle serait alors également capable de porter un masque à oxygène à une personne emprisonnée dans un incendie ou une injection d’insuline à un patient souffrant de diabète.
Le drone n’est pas encore une réalité. Il est encore à ses balbutiements en ce qui concerne le développement de son mécanisme de navigation autonome et bien évidemment concernant les questions juridiques relatives à son utilisation. Le concepteur espère pouvoir déployer son réseau de drones d’urgence et que ceux-ci soient opérationnels au Pays-Bas dans cinq ans. Le drone devrait coûter autour de 15,000 € pièce.
La vidéo qui suit est une démonstration d’un usage très intéressant d’un drone et de son utilité pour sauver des vies: