Les accidents de la vie peuvent clouer un être abîmé dans un fauteuil roulant. Elle perd alors une partie de son autonomie, même si ce fauteuil roulant redonne l’occasion de se déplacer. Prochainement sa participation pourrait gravir un échelon supplémentaire. Il parcourait participer à redonner une vie encore meilleure en devenant lui-même autonome. C’est en tout cas le but que s’est donné un groupe de chercheurs au MIT.
Lorsque l’on parle de véhicules autonomes on pense tout de suite aux voitures. Le sujet est très en vogue en ce moment. Plusieurs discussions tournent autour de voitures autonomes qui révolutionnent actuellement le monde du transport. Cette technologie peut être transposée dans la lutte pour rendre plus acceptable l’handicap moteur. Dans cette optique elle promet de faire encore plus pour les personnes âgées ou handicapées en leur permettant de jouir d’une certaine indépendance retrouvée.
L’idée de cette chaise autonome est venue à l’esprit de Daniela Rus, chercheur au célèbre MIT après s’être rendue dans une maison de retraite. Elle y a constaté une criante pénurie de personnel. L’absence de ces mains tendues entravait notamment les velléités de déplacement des pensionnaires en chaise roulantes. Ils ne pouvaient pas se déplacer autant qu’ils ne l’auraient souhaité.
La recherche de solutions de mobilité a été suivie de prototypes fonctionnels. Le modèle actuel est équipé de trois capteurs LiDAR. Le fauteuil roulant fonctionne comme un véhicule autonome sur la route. Avant d’entrer en service, il faut cependant que quelqu’un le dirige manuellement à travers la zone de déplacement. Les capteurs de conduite peuvent ainsi construire une carte intégrant les détails de déplacement tels que la largeur des couloirs, l’emplacement des cloisons et des piliers… bref toute la géographie intérieure des lieux.
Une fois l’apprentissage effectué, l’utilisateur destiné au fauteuil peut alors choisir où il veut aller en cliquant tout simplement sur la carte. Le fauteuil se met ensuite en marche. En utilisant les capteurs, il peut lors de ce déplacement être à l’écoute des «obstacles dynamiques» tels que les gens qui se promènent, ou cette chaise qui n’était pas là plus tôt.
Encore au stade de prototype, ce fauteuil autonome n’est pas tout à fait prêt pour être proposé à des hôtes qui l’attendent avec impatience. L’équipe de chercheurs travaillent à parfaire la technologie de sorte qu’elle puisse apporter ses service à l’intérieur mais également à l’extérieur. Pour cela il faut enseigner au système à faire des prédictions afin d’éviter les obstacles que l’on croise tous les jours sans s’en rendre compte. Ce fauteuils peuvent également être appelés à jouer le rôle de livreurs en allant chercher dans une boutique par exemple le produit faisant défaut si la personne handicapée ne peut pas sortir pour une raison quelconque de chez elle. Le fauteuil devient alors robot de livraison.
Qui aurait pu parier qu’un jour les véhicules autonomes permettraient aux êtres vieillissants de pouvoir… continuer à conduire? En tout cas les chercheurs du MIT ayant embarqué ce même matériel dans un fauteuil roulant y croient farouchement. Ce projet n’est pas le seul à être en cours de développement. On devrait voir arriver dans les mois ou années qui viennent ce genre de produits sur le marché.