Tous les moyens sont bons pour produire de l’électricité. Si ces moyens utilisent des énergies renouvelables, Il y a de grandes chances que pour la planète ils soient meilleurs que d’autres. Parmi les sources dites propres, l’énergie éolienne est l’une des plus plébiscitées. Tout du moins sur le papier, car mettre en oeuvre la transformation de cette énergie renouvelable en énergie électrique n’est pas sans poser de problèmes. Il y a certes le rendement qui ne cesse de s’améliorer, mais la première contrainte concerne l’emplacement géographique des éoliennes. Les pylônes garnissent les campagnes mais dans les régions montagneuses l’implantation des éoliennes est un vrai sujet. Les ponts existants et autres viaducs commencent à être étudiés pour devenir des supports potentiels aux éoliennes.
On a vu récemment que même la Tour Eiffel s’était mise à l’utilisation des éoliennes afin de produire de l’électricité indispensable à son fonctionnement. Dans des sites plus accidentés, on remarque que les vallées encaissées sont souvent des lieux balayés par des vents puissants. C’est également dans ces endroits que doivent être construits des viaducs afin de transporter tout ce qui est nécessaire à la vie de l’Homme. Les véhicules automobiles ou ferrés, les conduits de gaz, les pipeline de fuel, les écoulents d’eau,… bref les raisons de construire des ponts sont multiples autant les réutilisés si possible.
L’idée d’équiper des viaducs de système de production électrique éolien est à étudier de près. Les éoliennes ne faisant pas l’unanimité d’un point de vue architecturale chez les riverains, s’appuyer sur un ouvrage d’art existant tel qu’un viaduc permettrait de ne pas polluer visuellement d’avantage et de manière démesurée avec une toute nouvelle structure qui serait à ériger.
Les viaducs sont généralement de longues structures qui s’élèvent fortement par rapport au niveau du sol. c’est encore un point idéal pour l’installation d’une éolienne qui a besoin d’une installation en hauteur pour un meilleur fonctionnement. Les arches qui permettent au tablier du pont de s’appuyer sur le sol pourraient être de sérieux prétendant en étant également des supports à des pales qui seraient entraînées par le vent. C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs de l’université de Kingston à Londres. Ils ont modélisé pour cela le Viaduc de Juncal, à Grande Canarie, dans les Iles Canaries,leur a servi de référence pour les modèles informatiques et les simulations afin de conforter ou démonter leur idée.
D’après l’étude, c’est l’énergie équivalente à une consommation annuelle de 450 à 500 foyers locaux qui pourrait être produite par un tel dispositif. Différentes tailles d’éoliennes ont été envisagées afin de déterminer quelle serait la configuration optimale de ce nouveau type d’éoliennes. Les résultats montrent que la combinaison gagnante à cet endroit du globe est l’utilisation de deux éoliennes moyennes de 0,25 MW. En même temps que la production de l’énergie nécessaire pour 450 à 500 foyers, c’est l’économie d’une émission dfe 140 tonnes de CO2 dans cette région qui peut être remarquée.
Cette étude souhaite démontrer qu’une telle idée n’est pas saugrenue. Si elle arrive à démontrer qu’un tel projet est viable ce sont bon nombre de régions montagneuses avec peu d’espace pour implanter des sites de productions d’électricité qui pourraient trouver un moyen adapté au relief. Du côté des viaducs il reste à savoir si les ouvrages qui ont été conçus pour offrir le moins de résistance possible au vent retisseraient à la fois à cette prise de vent nécessaire ainsi qu’au poids supplémentaire sans mettre en danger la structure de l’édifice. Il serait dommage en effet que les énergies renouvelables soient à l’origine de destructions de moyens de communications de personnes ou de biens…
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