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Les SMS ont vingt ans et se portent bi1

Le service de messagerie SMS est  plus connu sous le sigle SMS pour Short Message Service.  En Français on pourrait traduire par Service de Messages Succincts.  On emploie également le nom de texto. Cette technologie permet de transmettre de courts messages textuels. C’est l’un des services de la téléphonie mobile et a été introduit par la norme GSM.  Le message texte est un service universellement pris en compte par les téléphones mobiles.  Par abus de langage, le SMS désignant le service (sa réelle définition) est rentré dans le langage courant afin de désigner le message lui même.

La SMS a soufflé hier ses 20 bougies. Retour sur un élément important de nos communications modernes.

Présentation

Qu’il s’appelle texto chez SFR, minimessage chez Orange, message texte dans les pays anglosaxons, le SMS que nous utilisons via nos téléphones est né il y a 20 ans.  Dans ses premières versions et jusqu’à maintenant sur certains téléphones, le SMS ne pouvait véhiculer que 160 caractères.  Le SMS permet aujourd’hui de transmettre des messages de plusieurs milliers de caractères.

À l’origine, le SMS était destiné à transmettre des messages de service provenant de l’opérateur téléphonique.  Il était étroitement lié au le système GSM qui lui avait donné vie et ne pouvait pas être communiqué à d’autres opérateurs.  L’universalité du SMS n’a été possible que 7 ans plus tard.

Au tout début, les SMS étaient gratuits. Devant un rapide succès auprès des clients, les SMS sont alors bien vite devenus payants.  Aujourd’hui la tendance est de revenir à la gratuité du SMS en l’incluant dans une offre SMS illimités.

On raconte que historiquement, le premier SMS commercial a été envoyé le 3 décembre 1992 par un employé de Sema Group, Neil Papworth qui avait écrit, à partir de son ordinateur personnel un message à destination d’un téléphone mobile (un “Orbitel 901”) sur le réseau GSM.  On sait que les premières phrases restent dans l’histoire et ne s’agissant pas du premier pas sur la lune mais d’un message à son collègue Richerd Jarvis, en cette fin d’année 1992 le tout naturel « Merry Christmas » fut le premier SMS jamais envoyé.  Le réseau était celui de Vodafone au Royaume-Uni.

L’année suivante, en 1993 Nokia sortait le premier téléphone permettant à ses propriétaires d’échanger ces messages.

En 1995, le système T9 (qui se dit « Text on 9 keys » soit littéralement SMS sur 9 touches) voit le jour et permet la saisie intuitive, dite également prédictive, des lettres du clavier.  Il est embarqué dans la plupart des téléphones mobiles commercialisés.

Il a fallu attendre 1999 pour que les SMS puissent être envoyés d’un opérateur à un autre.

Limitation à 160 caractères

Limité à 160 caractères le SMS s’est depuis détaché de cette contrainte.  La limitation était imposée par la technologie qui exigeait qu’un SMS soit le plus court possible afin de ne pas encombrer le réseau.

C’est en 1985 que Friedhelm Hillebrand, un chercheur en communications, a mené ses études bien avant la création des texto.  Il a étudié des phrases typiques prises aléatoirement et en a compté toutes les lettres, les espaces et les signes de ponctuations.  Presque à chaque fois les phrases étaient inférieures à 160 caractères.

En étudiant les cartes postales de la même manières, les phrases écrites sur ce support étaient quant à elles inférieures à 150 caractères.

Il adonc suffit de convaincre la Global System for Mobile Communications (GSM) de permettre la rédaction de messages de 160 caractères pour les SMS.

Les claviers numériques des téléphones n’étant pas les plus pratiques pour taper des mots entiers les utilisateurs ont dû ruser pour pouvoir arriver à s’exprimer sans avoir à trop souffrir.

Cette course à l’optimisation a ensuite très rapidement été reprise par les utilisateurs du système qui, afin de réduire le plus possible le temps de rédaction mais également le coût de la conversation (un envoi peut comporter plusieurs messages, chacun d’entre eux étant limité à 160 caractères) se sont mis à adopter un jargon composé d’abréviations fonctionnant beaucoup dur les analogies sonores.  Les dessins de type émoticônes ou smiley ont été popularisés à ce moment là également.

Comment ça marche?

Que le message texte soit saisi par le propriétaire d’un téléphone portable ou d’un smartphone ou qu’il soit envoyé automatiquement par un serveur quelque part dans le monde son chemin est le même.  Il part vers une poste restante qui le délivre à son destinataire s’il est disponible.  Si la livraison ne peut avoir lieu, le message s’autodétruira… enfin presque.

Chaque message est envoyé via un mécanisme dit « Store and forward » à un centre SMS (SMSC), qui essaie de le transmettre au destinataire. Si ce dernier n’est pas joignable, le centre stocke le message pour le retransmettre, en plusieurs tentatives si nécessaire.

Deux opérations sont disponibles :

  • le Mobile Terminated (MT), pour les messages envoyés à un terminal mobile,
  • le Mobile Originating (MO), pour ceux qui sont envoyés depuis un terminal mobile.

La livraison du message étant basée sur la politique de best effort, il n’y a donc aucune garantie qu’un message soit effectivement délivré à son destinataire.

Des délais ou une perte complète d’un message n’est pas exceptionnelle, particulièrement lorsque le message doit traverser des réseaux. L’expéditeur peut demander un accusé de réception de son message mais si les envois fructueux sont bien rapportés, les notifications d’échec ne peuvent pas être garanties.

Pour des raisons techniques et économiques, un SMS qui n’arrive pars à son destinataire n’est pas conservé éternellement. Il est détruit après un délai défini par le réseau d’émission de ce SMS.  Il est stocké dans un SMSC le temps de sa transmission. Ce délai est peut être paramétré sur le téléphone de l’expéditeur. La durée de conservation est comprise entre une heure et un maximum fixé par l’opérateur de téléphonie mobile. Ce maximum varie de une semaine à un mois. Néanmoins la durée de rétention par défaut est habituellement de trois jours.

Il existe une variante one-shot du SMSC, l’USSD qui fonctionne selon le même principe excepté pour le stockage du message qui doit être transmis au premier essai.

Le SMS : un mode de communication devenu classique

Rapidement les différents téléphones se sont rendus compatibles avec cette manière d’utiliser la bande passante normalement allouée à des communications par la voix.  Le SMS est devenu alors un mode de communication extrêmement répandu sur les téléphones portables.

Aujourd’hui, certains opérateurs offrent même la possibilité d’envoyer ces messages à des lignes de téléphonie fixe et ce indépendamment de leur capacité à recevoir des messages textes. Dans ce cas le destinataire est contacté via un automate qui lui précise l’expéditeur puis qui lui lit le message reçu.  On utilise alors de technologies de synthèse vocale.

Les usages du SMS ont également suivi son côté pratique et universel: de nombreuses entreprises, organismes ou collectivités locales utilisent des services d’envoi de SMS par Internet (envoi de SMS par mail ou via une requête HTTP). Si vous êtes donneur de sang par exemple, l’organisme collecteur de sang vous avertira par SMS des différentes campagnes auxquelles vous pouvez participer.

Cela dit, un SMS n’est pas obligé de contenir du texte lisible par un être humain. Les SMS peuvent aussi être utilisés pour envoyer des contenus binaires tels que des sonneries téléphoniques ou des images (logos), ainsi que des mises à jour logicielles (OTA). Dans ces cas il n’y a pas de standards : ces techniques sont propriétaires.  A ce jeu de standard, le Smart message de Nokia semble être le plus utilisé.

Les usages du SMS en tant que véhicule de publicité s’est également répandu.  La possibilité de se déclaré non intéressé par cette communication est possible en France. L’envoi de SMS non-sollicités étant interdit, la parade consiste normalement de répondre “STOP” à un SMS pour ne plus recevoir de messages de cet émetteur.

Pour aller un peu plus loin dans les dérives, le gouvernement français a dû miettre en place en 2008 un service de signalement des SMS indésirables. Afin de lutter contre le spam par SMS, vous pouvez le transférer au numéro 33700 où un service de l’état se chargera de transmettre aux opérateurs de téléphonie le numéro indésirable afin que les opérateurs empêchent son fonctionnement ultérieur.  A ce sujet je vous invite à lire ou relire le dossier relatif aux démarchages non sollicités paru sur le Blog il y a un an.

Devant son engouement, le SMS a muté avec l’arrivée du multimedia sur nos téléphones et s’est transformé en MMS : le Multimedia Messaging Service.  Le MMS permet de transmettre des messages plus longs et au contenu riche, en transmettant des photos, des messages vocaux ou des vidéo.  Le MMS reprend la philosophie de l’utilisation du SMS mais utilise une infrastructure technique différente.  En France les MMS sont arrivés en 2002 mais l’explosion identique au SMS de son utilisation ne s’est pas reproduit.

Conclusion

Le SMS est toujours bien présent dans nos modes modernes de communication. La «folie» SMS a débuté dans le monde entier au début des années 2000.  Aujourd’hui, il s’en échange 220.000 par seconde dans le monde.  Rien que pour la France, pas moins de 45.7 milliards de SMS ont été envoyés au deuxième trimestre 2012.

De nouveaux usage émergent avec par exemple la notification d’alertes bien connue des utilisateurs de domotique. On peu même piloter une prise commandée telle que le propose la MyPlug de Orange ou des outils comme SMS Gateway.

L’ascension fulgurante du SMS voit-elle une fin? Le troisième trimestre de cette année a vu pour la première fois le nombre de SMS baisser de 3,7% d’un trimestre à l’autre. Il n’y a tout de même pas de changement de tendance sur un an car ce nombre reste en croissance de 21,4% par rapport à l’année précédente.

Le concept de messagerie texte n’est pas remis en cause mais le moyen d’y parvenir si! Sur nos smartphones des logiciels et applications permettant de chatter ou d’envoyer des messages tout en s’affranchissant des opérateurs tendent à venir les concurrencer comme iMessage sur iOS ou encore BBM sur BlackBerry ou autre Facebook messenger.  On perd alors l’universalité du support ce qui est dommage pour un mode de communication.

Source : wikipedia

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