La petite reine est une star aux Pays Bas. Ce moyen de locomotion y est très développé et les infrastructures y sont adaptées. Bien que les mentalités aient accepté ce mode de déplacement au milieu ou aux abords des trajectoires automobiles, les accrochages ne sont pas inexistants comme en témoignent le nombre important des 184 cyclistes qui sont décédés l’an dernier. Alors que les véhicules motorisés sont pressentis pour être dotés de fonctionnalités les rendant intelligents voire autonomes, au pays des bicyclettes, les vélos pourront également être “smart”.
Si la bicyclette intelligente voit le jour ce sera pour des raisons principalement liées à la sécurité. Les premiers travaux néerlandais de l’institut de recherche TNO sur demande du gouvernement, consistent à apporter aux vélos tout un lot de caméras et de capteurs leur permettant de percevoir leur environnement. La bicyclette aura pour lourde tâche de prévenir le cycliste des dangers de la circulation et des obstacles sur la route.
Pour atteindre ce but, les mêmes armes sont déployées que pour les smart cars. On fait appel à des radars et des caméras. Le radar sera installé sous le guidon. Il devra scruter la route et percevoir les dangers imminents. Quand à la caméra elle sera installée à l’arrière et apportera une image de ce qui se passe dans le dos. Le traitement informatique des données sera confié à un petit ordinateur disposé aujourd’hui sur le porte bagages.
La restitution de l’information d’un danger se fera via des vibrations. Elles sont efficaces dans se contexte car elle laissent au cycliste le soin de se concentrer sur la route. Les bruits environnants rendent inefficaces l’utilisation d’alertes sonores. Les éléments vibrants seront installés dans le guidon mais aussi dans la selle. De cette manière, le danger peut être annoncé qu’il vienne de l’avant, de l’arrière mais aussi de la droite ou de la gauche.
Le surpoids ce ces équipements n’est pas à prendre à la légère alors qu’il revêt une importance moindre dans le cas des smart cars. Pour contrebalancer cet handicap, le vélo est prévu pour être équipé d’un moteur électrique. Il pourra fournir une assistance allégeant les efforts à fournir pour se mouvoir. Il permettra à ce vélo de 25 kg d’atteindre la vitesse de 25 kilomètres / heure.
Ce vélo permettra également de venir en aide aux personnes personnes âgées chez qui le nombre d’accidents est en augmentation du fait qu’ils utilisent plus souvent et plus longtemps leur bicyclette. Les nouvelles technologies sont alors sensées leur porter assistance et participer à la baisse du nombre d’accidents.
Aujourd’hui un tel vélo a un coût financier encore prohibitif: de 1.700 à 3.200 euros par unité. Le prix des composants électroniques en sont la principale explication. Les chercheurs derrière cette initiative espèrent arriver à proposer cette bicyclette d’ici 3 ans.