Le e-ink ou papier électronique dans la langue de molière, est également appelé encre électronique, ou e-paper. Il s’agit d’une technique d’affichage sur support solide ou souple (papier, plastique) qui est modifiable électroniquement et qui cherche à imiter l’apparence d’une feuille imprimée. La spécificité de ce procédé est que, tout comme le papier classique, il ne nécessite pas d’énergie pour laisser un texte ou une image affiché. Cette caractéristique de sobriété énergétique est du pain bénit pour le secteur de l’électronique mais également une possibilité supplémentaire pour la maison connectée de pouvoir s’exprimer de manière scripturale ou encore artistique.
Au CES 2015 la technologie e-ink faisait son show sur le stand de l’entreprise E Ink. Un grand stand était dédié à ce procédé d’affichage. On le voyait fièrement s’exposer sur des appareils électronique tels que le Yotaphone 2 un téléphone Android doté d’un écran classique sur sa face principale et d’un second écran mais de technologie e-ink cette fois-ci présent sur le dos de l’appareil. ce second écran a le bon goût d’être lui aussi tactile.
Dans un but similaire, une coque pour iPhone 5 permet de personnaliser l’image décoratrice de la coque ou d’afficher des messages reçus en proposant la même techologie. Plutôt pratique pour pouvoir lire en plein soleil un e-book ou bien consulter ses messages sans avoir à participer à la perte d’autonomie de la batterie.
Les notifications seront toujours accessibles et disponibles à la lecture à tout instant. Cet appareil peut également jouer le rôle d’une télécommande de la maison connectée: toujours allumé, toujours en alerte, nécessitant que des recharges ponctuelles, … de sérieux avantages pour piloter et contrôler une maison en limitant les contraintes d’utilisations.
Elle était également présente sur des valises afin d’afficher l’adresse du propriétaire, le vol et la destination.
En boutique, le e-ink est utilisé en tant qu’étiquette sur lesquelles sont affichés les prix des marchandises.
Enfin il peut servir d’affichage comme peut l’être de manière plus classique un écran plat. A oui, on oublie que dans le cadre du e-ink la technologie évolue aussi. La polychromie est tout à fait possible§ On a toujours à l’esprit que l’encre électronique n’affiche que du noir et blanc ce n’est plus vrai. En revanche, il faudra prévoir un autre budget financier…
Contrairement aux techniques d’affichage classiques qui nécessitent un rétro-éclairage ou l’émission de photons, le papier électronique est purement réflectif. Il se contente d’utiliser la lumière ambiante de la même manière que le papier classique. Un papier électronique doit pouvoir afficher du texte et des images indéfiniment, sans consommer d’énergie, que ce soit pour l’affichage ou pour un éventuel système de traitement de données. De plus, il doit permettre le changement de ce qu’il affiche. Il en découle que la plupart des papiers électroniques consomment de l’énergie uniquement lorsque le contenu affiché est modifié. Les pixels d’un tel système doivent donc posséder plusieurs états distincts stables, de manière à garder intact le contenu affiché en l’absence de source d’énergie.
Il n’est donc pas surprenant de voir arriver dans la maison connectée ce genre de procédés économes en énergie et permettant à tour de rôle d’afficher des messages ou de conserver sa fonction d’horloge. Un même objet pourra prendre la forme d’une horloge à aiguilles ou d’un cadran à affichage numérique.
On le voit, l’encre électronique peut être utilisée un peu partout, que ce soit dans les bracelets du “quantified self” et autres montres connectées, dans les eReaders ou les téléphones, mais l’entreprise derrière la marque, E Ink Holdings, avait promis quelque chose d’encore plus grand à l’occasion de cette édition du CES 2015. La surprise que resservait E Ink aux visiteurs du salon s’appelait Prism.
E Ink continue sa mutation et transpose la technologie des petits écrans à la construction de murs. En espérant changer la façon dont les espaces ouverts sont vécus et agrémenté, la société a proposé sa solution de décoration d’intérieur. Il s’agit d’une nouvelle technologie programmable qui intègre l’e-Ink dans les matériaux de construction. On pouvait l’admirer au CES en tant que carrelage mural. Je vous laisse le découvrir en vidéo. Et rappelez-vous, si vous ne faites pas évoluer le motif, le système ne consomme aucune énergie…
Cette révolution de l’encre électronique impacte nos intérieurs. Des solutions pourront être proposées par les architectes d’intérieurs et autre designers afin d’apporter un décors original , dynamique et changeant. Imaginez que vous puissiez pouvoir proposer du e-ink déposé sur du verre. Vous aurez alors un support idéal pour fabriquer ensuite des objets tels que des tables basses par exemple. Je vous laisse admirer en vidéo le résultat qui est coordonné avec le revêtement mural présenté précédemment.
Prism n’est aujourd’hui qu’un prototype fonctionnel. Il sert à démontrer les possibilités qu’offre la technologie dans les intérieurs. Les formes et motifs programmables peuvent être intégrés pour créer des dessins ou pour proposer des fonctions. Les portes peuvent indiquer si une salle de conférence est occupé. Les dessins muraux peuvent répondre à un stimulus de bruit, de température, ou de mouvement dans une salle. On voit que l’évolution de cette technologie peut apporter des solutions pour que puissent se concrétiser nombreuses idées qui semblent n’être limitées que par l’imagination du designer et pourquoi pas demain… celles du domoticien.