Il y a quelques semaines mon lave-vaisselles a eu la fâcheuse idée de tomber en panne. Bon, à sa décharge il avait quelques “heures de vol” à son actif. Il avait été racheté d’occasion en 2003. Il devait avoir eu avant nous au moins 2 ou 3 ans d’utilisation. Lors des pannes précédentes j’avais pu lui redonner un second souffle mais là, il a tiré sa révérence. L’occasion d’acheter mon premier appareil électroménager communicant? Hélas non! Non pas que le prix demandé par les fabricants soit exorbitant mais force est de constater que l’électroménager communicant n’existe pas encore en boutique début 2013.
C’est tout de même un peu décevant. On nous parle à chaque salon de l’électroménager communicant en nous indiquant qu’il est prêt, qu’il est là pour nous aider à prendre soin de nos habits, de notre vaisselle, de notre plat à mijoter… Et le jour où l’on s’y intéresse par la force des choses lors d’un renouvellement d’appareil, on a beau le chercher il n’est disponible nulle part. Que ce soit en boutique ou sur les sites internet le lave-vaisselle communicant n’est pas encore sorti des communications de la “maison du futur”.
Plusieurs raisons à cela peut être:
- Le coût prohibitif de la solution qui le rendrait invendable aujourd’hui. Surement, les nouveautés sont souvent proposées sur les appareils dits haut de gamme.
- Le manque de normes qui le rendent communicant: communicant oui mais avec qui? Là c’est sûr: chaque constructeur annonce sa propre technologie.
- Une technologie non encore fiable? Je ne pense pas. La domotique a bien évoluée
- La valeur ajoutée est-elle convaincante? Peut-être pas assez : il faut encore prouver et convaincre que l’on peut faire des économies avec un tel appareil. Que le confort apporté est sensible.
- Le manque d’intérêt de la part des consommateurs? Sûrement, la conjoncture montre que l’accueil d’un tel dispositif n’est pas la priorité.
- Le respect de la vie privée des utilisateurs? Sûrement: c’est tout de même une porte ouverte sur son mode de vie et de ses habitudes.
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Mais pourquoi vouloir un appareil communicant? C’est également une question à se poser. Certes la beauté du geste est sympathique mais on est en droit d’en attendre un peu plus. On peut noter les avantages suivants :
- donner au client la possibilité de piloter ses équipements à distance. Un oubli de programmation différée est si vite arrivée.
- permettre de connaître exactement l’avancée exacte du cycle
- permettre de connaître la consommation en eau et en électricité à un moment donné, sur une période donnée,…
- prévenir en cas de panne en donnant CLAIREMENT la nature de cette dernière
- permettre de couper l’alimentation en eau ou en électricité en fonction de la panne afin de mettre un terme aux dégâts des eaux
- permettre de gérer un délestage domestique avec une reprise du cycle à l’endroit où il a été interrompu
- permettre aux systèmes électroniques des machines de communiquer avec le service après-vente de la marque. Avec pourquoi pas une proposition de la mise à jour logicielle à distance pour corriger un dysfonctionnement ou pour apporter des conseils d’utilisation.
- utiliser des paramètres “extérieurs” tels que la dureté de l’eau pour consommer et mesurer efficacement les produits complémentaires
- optimiser automatiquement les programmations pour ne fonctionner que lorsque l’électricité est la moins chère.
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A priori, le lave-vaisselle intelligent pourra peut-être arriver chez nous par le biais du portefeuille. En effet, lorsque l’on parle d’économies d’énergie on pense tout d’abord au fait de moins chauffer son logement, d’éteindre les lumières inutiles, d’isoler son logement, bref à moins consommer. Pour cela il faut consommer mieux et surtout au bon moment. Le principe des heures creuses / heures pleines est une bonne chose pour y arriver.
Lors ma recherche de lave-vaisselle je me suis rendu compte que certain modèles proposaient en plus de l’option départ différé, le déclenchement automatique du démarrage dès le passage en heure creuse. Pratique! Pour aller plus loin, la machine pourra interroger le fournisseur d’électricité afin de ne pas se déclencher en cas de pics de consommations en se connectant aux Smart Grids.
C’est LG qui présentait sa gamme ThinQ il y a quelques années. Le but était de proposer un ensemble d’appareils connectés se voulant être « smart grid ready » c’est à dire adaptable aux informations du réseau en temps réel ; une machine se lance au moment où l’électricité est moins chère. Samsung propose également cette fonctionnalité dans ses modèles à venir. Quand à Miele, la marque allemande souhaite commercialiser une machine « enR ready », c’est à dire connectée à une source d’énergie personnelle, elle permet à tout moment de savoir si sa production d’électricité sera suffisante pour alimenter son équipement tout au long de l’utilisation.
Pour que cela marche il faut que tout ce beau monde s’accorde entre eux mais également avec les fournisseurs d’énergie. Sans cela, point d’interopérabilité entre la disponibilité d’une énergie peu chère à un moment donné et l’électroménager. Devra-t-on acheter un appareil compatible avec son fournisseur d’énergie? Ce serait dommage!
Dans mon étude de marché je me suis donc fait une raison concernant le côté communicant. J’ai tout de même croisé des appareils “intelligents”. Si l’on considère que l’intelligence n’est pas forcément liée à la capacité de communiquer, comme l’est par exemple ma hotte de cuisine, les lave-vaisselle peuvent avoir certaines fonctions “intelligentes” ou “gadget” tout dépend comment on les perçoit:
- pour les laves vaisselles encastrables dont aucun bouton ou afficheur n’est disponible en façade: projection lumineuse au sol du temps restant.
- pour permettre un séchage plus économique et efficace en toute fin de cycle: ouverture (entrebâillement) de la porte automatique
- détection du type de produit lessiviel utilisé (poudre, galet,…) afin de n’utiliser que la dose adaptée de sel régénérant et de liquide de rinçage
- détection du passage en heure creuse comme déclenchement du nettoyage
- détection du taux de charge afin d’ajuster automatiquement la température, la quantité et la consommation d’énergie selon le degré de salissure de la vaisselle
- aménagement des tiroirs entièrement modulaires (présence de porte carafe!)
- présence d’une zone pouvant être “attaquée” avec une puissance de jet d’eau accrue pour un meilleur nettoyage des plats gratinés
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Je ne vous cacherez rien si je vous dit que ces modes avancés font vite grimper la facture. 🙁
Finalement nous avons opté pour un appareil classique sans tiroir à couverts car nous trouvons l’utilisation du panier à couverts bien plus pratique en ce qui concerne le chargement et le déchargement des couverts. De plus ce panier peut nous accompagner plus facilement vers le lieu de rangements des couverts. On a fait attention à ce qu’il soit sobre en énergie et en eau consommée (A++ d’après les données constructeur). La modularité des tiroirs a également été un critère de choix.
Notre nouveau lave-vaisselle a l'”intelligence” de bien vouloir correspondre (sur papier en tout cas) aux besoins d’une famille. Reste à voir maintenant s’il aura la délicatesse de durer aussi longtemps que son prédécesseur…
Ai-je abandonné l’idée d’un lave-vaisselle communicant pour autant? Non! Le rendre “intelligent” par des apports domotiques externes un peu comme c’est le cas pour ma cafetière: c’est prévu. Je dois juste reprendre les scénarii mis en place pour la précédente machine, celle d’il y a 12 ans. Je regarde les éventuelles adaptations à faire et vous en reparle dans un prochain article. La nouvelle machine doit arriver aujourd’hui…