Que ce soit un rêve de gosse ou une utopie futuriste, la voiture volante fait partie de ces choses dont on parle infatigablement lorsque l’on commence sa phrase par : “dans le futur on pourra faire ceci ou bien faire cela…” L’objet volant qui a fait le buzz dernièrement est un prototype très prometteur de voiture volante qui vient d’effectuer un vol d’essai entre 2 aéroports slovaques à une vitesse de 170 km/h. Cette vitesse, c’est dans les airs qu’elle l’a atteinte, pas sur route. Avec cette étape importante, AirCar se rapproche tous les jours un peu plus du modèle de production.
AirCar est un véhicule hybride développé par l’entreprise Klein Vision. Attention, hybride ne veut pas dire dans le cas présent que sa motorisation est à la fois à essence et électrique. AirCar est un véhicule que l’on n’a pas encore l’habitude de croiser. Il s’agit d’une voiture-avion. Certains diront qu’il s’agit d’une voiture volante, quand d’autres rétorqueront qu’il s’agit plutôt d’un avion roulant. Pour mettre tout le monde d’accord Klein Vision à même pensé à rajouter par la suite un modèle amphibie à son catalogue…
Cette semaine AircCar a donc franchi une étape clé dans son développement en effectuant un vol de 35 minutes entre l’aéroport international de Nitra et l’aéroport international de Bratislava le 28 juin 2021. Le voyage est simple. On part de chez soi en voiture et on se rend à l’aéroport par la route. Ensuite, on prend l’avion pour voler jusqu’à destination. Après l’atterrissage, on reprend la voiture et on arrive dans la ville. Un voyage assez banal. Ici, la magie réside dans le fait que, tout au long du périple, on reste toujours dans le même véhicule. AirCar est un moyen de transport qui se transforme de véhicule terrestre en un engin volant et réciproquement. En porte à porte, la durée de ce voyage a été divisé en 2.
La transition automatisée d’un véhicule routier à un véhicule aérien et vice-versa se fait en 15 secondes en appuyant simplement sur un bouton. Le déploiement et la rétractation des ailes et de la queue sont le résultat de l’enthousiasme de quelques pionniers et de l’ingéniosité de prouesses d’ingénierie.
L’AirCar prototype 1 est équipé d’un moteur BMW de 160 chevaux, d’une hélice fixe et d’un parachute balistique. Les tests se font sous la supervision de l’autorité de l’aviation civile. AirCar a déjà effectué plus de 40 heures de vols d’essai incluant notamment des virages serrés à 45 degrés et des tests de stabilité et de manœuvrabilité. Le prototype AirCar 1 a volé à 8200 pieds et a atteint une vitesse de croisière maximale de 190km/h.
Le prototype 2 de l’AirCar, qui est présenté par le constructeur comme étant le modèle de préproduction, sera quant à lui équipé d’un moteur de 300 chevaux et recevra la certification d’aéronef CS-23 de l’EASA avec un permis de circulation M1. Avec son hélice à pas variable, le prototype 2 devrait avoir une vitesse de croisière de 300 km/h et une autonomie de 1000 km.
À ce jour le prototype ne peut emporter que 2 personnes avec une charge totale de 200 kg. Il faudra penser à limiter les bagages si on part à 2. Dans les rêves d’enfants ces engins n’ont pas besoin de pistes pour atterrir ou décoller. Elles sont en ce sens plus proches de l’hélicoptère pour s’élever dans le ciel. On perd en efficacité s’il faut rejoindre un aéroport pour utiliser ses ailes. Sur la route, l’encombrement ne lui permet pas non plus d’emprunter tous les chemins… Cela dit, même s’il y a encore des points à améliorer, il n’en reste pas moins que la prouesse technologique est quand même extraordinaire.
Le marché des voitures volantes est naissant. Certes depuis longtemps les voitures volantes sont présentées dans la culture populaire comme un repère visionnaire de l’avenir. Elles sont confrontées aux préoccupations actuelles maintenant que l’on est enfin soucieux de l’environnement. Un tel engin risque d’être trop énergivore pour une utilisation trop personnelle. Les drones taxi qui se limitent à un déplacement aériens seront de rudes concurrents.
AirCar doit apporter de sérieux arguments si elle veut convaincre. Son prix à venir limitera certainement le nombre d’acheteurs potentiels tout comme le fait qu’un tel engin nécessite à la fois un permis de conduire et un brevet de pilote, ce qui n’est pas à la portée de tous… Mais bon, ce dernier point pourra certainement être résolu en se laissant conduire sur terre et dans le ciel par une intelligence autonome…
En attendant de voir si un tel véhicule arrivera à rejoindre nos routes et nos espaces aériens, je vous laisse admirer l’objet qui a bercé l’imagination de bon nombre de personnes et qui n’existait pour l’instant que grâce aux effets spéciaux.
Ah ! bravo ! jadis ou je consultai le magazine Sience et vie junior il y a 30 déjà ou en l’an 2000 nous devions voler /rouler dans les airs ! 21 ans de retards ! On est pas prêt d’aller sur Mars !
Concentrons nos brillants cerveaux a l’étude et l’application d’un carburant VERT ! Cela serait plus bénéfique pour notre planète. je crois que cela devient urgent non ??!! 🙁