Alice est une fille comme les autres. Seulement voilà, elle a un souci. Elle vit ses nuits (et surtout les réveils) comme une plaie qui lui fait croire qu’elle est différente. Son problème porte un terme médical barbare pour un problème au final assez banal. Alice souffre d’énurésie nocturne. Rien d’alarmant en soit : Alice fait tout simplement pipi au lit la nuit. Rien de grave sauf pour une jeune fille de 11 ans. Pour Alice, il s’agit d’un calvaire quotidien. Elle aimerait bien que cela cesse et être enfin comme les autres. Elle a réussi à régler son problème. Sa Smart Home l’a aidé.
L’énurésie : un calvaire nocturne
L’énurésie se manifeste par une émission d’urine non maîtrisée de l’enfant. Il s’agit d’un trouble du contrôle des sphincters de la vessie qui survient le plus souvent la nuit. On ne va pas disserter, mais plusieurs facteurs favorisent ces mictions involontaires. Les causes peuvent en être multiples : problèmes psychologiques (quelle que soit sa cause), de sommeil ou dysfonctionnement urologique. Bref, faire pipi au lit n’est pas bien grave pour la santé. C’est plus gênant pour le moral et peut être dévastateur pour l’estime de soi.
Alice a passé différent examens médicaux. Rien à signaler du côté urologique. Les causes mécaniques ont été écartées. Tous les muscles sont là et ils fonctionnent correctement. Ils semblent pourtant faire la grève une fois la nuit tombée et laisse échapper ce liquide et cela ne la réveille pas… ou a lors bien trop tard… Pour tenter de stopper cela elle a suivi plusieurs techniques. Pour l’instant sans succès. Le fait d’aller au toilettes avant de se coucher, d’être réveiller par ses parents quand ces derniers y vont a leur tour. Technique vite arrêtée car impactant son sommeil. Les granules homéopathiques avec l’espoir d’une nuit au sec. La limitation de la quantité d’eau absorbée après 17h. Elle fait diminuer le débit mais pas la fuite.
Un jour, ses parents ont abordé encore une fois ce sujet délicat au détour d’une conversation. Ils allaient lui proposer une technique qu’ils n’avaient pas encore éprouvé. Alice était partante mais sceptique. Elle avait envie d’y croire, mais redoutait l’échec d’une nouvelle tentative. La technique qui allait démarrer la nuit suivante est communément appelée “Pipi Stop“. Elle consiste en une “couche” qui détecte les premières gouttes et réveille l’enfant en faisant retentir une sonnerie. La technique peut paraître un peu barbare et pavlovienne mais elle a pour but d’apprendre au corps de l’enfant à se réveiller lorsque l’envie pressante n’est pas entendue.
La première nuit, le buzzer a réveillé Alice. Dans cette technique il est conseillé de laisser l’enfant se prendre en charge. Mes amis ont eux aussi été réveillés. La sonnerie a été entendue mais Alice n’a pas voulu bouger. Elle a eu peur du bruit. Les parents l’ont aidé cette nuit là après avoir changé les draps du lit.
Indiscrétions d’automatisations
En discutant avec Alice 2 jours plus tard, elle m’a indiqué que la technique du Pipi Stop était bien car elle se réveillait maintenant après une goutte dans la culotte et qu’elle avait l’impression de pouvoir enfin arriver un jour à fermer les vannes qui laissaient échapper l’écoulement source de sa honte. Ce n’était pas encore gagné, mais il y avait de l’espoir. Elle avait un blocage au réveil. Le sommeil profond l’empêchait de se lever vite. Elle rêvait que la lumière de sa chambre puisse s’allumer dès que retentissait la sonnerie du Pipi Stop. Ça c’était possible. Je pouvais l’aider.
Sa chambre était équipée d’un éclairage connecté. Son père était un ami que j’avais “converti” à la domotique. Il avait installé une box eedomus et, notamment dans la chambre de sa fille, un micro module Z-Wave qui pouvait agir sur l’éclairage. Une télécommande pouvait être une solution simple. Une autre solution consistait à positionner entre la couche du détecteur d’humidité urinaire et l’ampoule de sa chambre un détecteur d’inondations (ça ne s’invente pas). Il pouvait être le chaînon manquant au bonheur d’Alice. Ce périphérique domotique remplacerait la mallette qui sonne qui pourra alors être rendue à la Pharmacie.
La Smart Home DIY prend le relais
Le système Pipi Stop qu’utilisait Alice avait été loué en Pharmacie. Dans ce dispositif, la couche est une bandelette absorbante qui est connectée à une valisette munie d’un buzzer criant. Cette dernière fonctionne avec une pile 9V. Le fonctionnement est simple. Lorsque cette couche détecte les premières gouttes, la valisette sonne. Entre les 2 il y a un câble. Il suffit de débrancher la couche de la valisette pour que la sonnerie cesse. La connectique entre les 2 est une prise jack, femelle du côté et la valisette et mâle du côté de la couche lavable et réutilisable.
Sur Amazon j’ai trouvé mon bonheur pour la connectique. A 2 € la prise jack femelle ça n’allait pas me ruiner. J’ai sorti Le fer a souder pour brancher cette prise jack à un détecteur d’inondations Fibaro.
Pour le bricolage il m’a fallu percer la coque en plastique du détecteur et sacrifier son étanchéité. Le câble de récupération avec la prise jack soudée ont été installés sur le bornier du détecteur de fuites d’eau.
Côté eedomus, la box domotique qui équipait la maison, son père a créé une règle qui allume la lumière de sa chambre, celle du couloir en tamisé… et celle des toilettes lorsque sonne le détecteur d’inondation Fibaro. Rien de bien compliqué. La maison connectée permettait aussi aux parents de se souvenir des heures (et ensuite de l’heure) à laquelle leur fille avait été réveillée. La petite victoire a été vu le premier jour où l’absence de sonnerie nocturne a été confirmée par des événements absents le l’historique des événements et des notifications parentales!
Traitement par scénario domotique
Après une semaine de “traitement” son et lumières assisté par Smart Home, Alice était radieuse et réservée à la fois. Son bonheur se lisait sur son sourire. Sa fierté était vraie et méritée. Elle avait vaincu son monstre nocturne, celui qui lui faisait mentir à ses copines et inventer une excuse bidon à chaque fois qu’elle était invitée aux soirées pyjamas. Alice était réservée car prudente, elle n’osait y croire vraiment.
Deux semaines après, Alice a souhaité mettre un terme à sa nuit connectée. Elle en était sûre. Il n’y aurait pas de rechute. Les tracas nocturnes étaient finis. Elle m’a appelé pour me rendre le détecteur d’inondations. Elle me l’a rendu sans sourire triomphant. Elle était fière de sa victoire mais voulait devenir “normale” rapidement en oubliant au plus vite sa souffrance nocturne endurée pendant 11 premières années de sa vie… Le scénario mis en place par son père est depuis déclenché par une télécommande qui a trouvé place sur sa table de chevet.
Son père a voulu me remplacer le détecteur d’inondations par un produit identique et neuf qui n’avait pas été ni bricolé et ni percé afin qu’il puisse reprendre sa surveillance sous l’évier de la cuisine à côté de la machine à laver la vaisselle. Je l’ai rassuré que j’allais “recycler” très rapidement ce périphérique domotique. Celui qui a répondu présent afin de participer à l’éradication du calvaire d’Alice allait prochainement répondre à tous les appels… téléphoniques de ma maison comme je vous l’ai présenté il y a quelques semaines dans un précédent article.
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