Les robots évoluent rarement dans un environnement qui ne leur soit pas dédié ou du moins adapté. C’est à mettre sur le compte de la sécurité. Souvent on ne peut pas faire autrement de peur qu’ils ne blessent par mégarde un “collègue” humain de la chaîne de montage automobile par exemple. Afin de permettre aux robots de travailler de manière plus interactive avec l’homme il faut lui apporter une certaine conscience de sa proximité avec les hommes. Cette “intelligence” permettra de créer des interactions plus naturelles et fluides et surtout sans danger avec les humains. On rentre dans le domaine de la cobotique ou collaboration robotique. Pour y parvenir il suffirait d’apprendre aux robots ce qu’est la douleur.
La douleur, bien que désagréable, est un signal d’alerte important pour les humains. Par son rôle d’alerteur, elle peut protéger quelqu’un de blessure grave. Le fait de mettre son doigt pour la première fois sur un clou nous fait sentir la pointe. Si l’on appuie plus fort, la douleur nous indique que si l’on continue on risque de percer la peau et endommager le membre tactile. Par réflexe on retire le doigt du clou. C’est pour reproduire ce fonctionnement naturel que des chercheurs de l’Université Leibniz de Hanovre, en Allemagne ont développé un système nerveux artificiel pour robots. Il est utilisé pour leur apprendre à ressentir la douleur et ainsi réagir rapidement face à des dommages potentiels.
Pour permettre aux robots de travailler en harmonie avec l’homme il leur suffirait donc de prendre connaissance de ce qu’est la douleur. L’idée est de transposer de l’homme au robot une réaction de défense naturelle. C’est maintenant au robot de faire sien le fait que nous utilisions cette perception de la douleur pour nous indiquer si notre corps peut aller plus loin dans l’action ou au contraire battre en retraite.
Si le robot apprend à ne pas risquer de s’endommager, il peut également être programmé pour ne pas faire mal à un être humain. L’équipe de chercheurs allemands a donc mis au point un robot qui “ressent” la douleur grâce à un système nerveux artificiel. Comme c’est le cas dans notre corps, le robot réagit à la pression, aux chocs, mais aussi à des paramètres tels que le froid ou la chaleur. Sa réaction programmée mime ce qui est pour nous un réflexe tout bêtement naturel. En cas de “douleur” il rétracte son bras robotique et va jusqu’à se mettre hors tension en cas de “douleur intense”.
Le fait d’apprendre ces “réflexes” aux robots est bien entendu très important pour ceux qui travaillent sur les chaines d’assemblages. Cela permet également de fiabiliser les tâches et les interactions qu’ils ont à mener dans des endroits où ils ne sont pas trop présents aujourd’hui tels que les hôpitaux ou les maisons de retraites. Cela déshumanise peu être certaines relations et ce sujet est également à adresser. En gagnant la connaissance de la douleur, le robot évitera les collisions avec les humains. Elle lui permettra également de participer à l’amélioration de sa propre sécurité lors de ses déplacements dans l’espace.
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