L’impression 3D peut être une excellente réponse pour arriver à ses fins lors d’une installation domotique. Elle permet de répondre à des problématiques bien concrètes qui n’ont pas forcément été adressées par les fabricants. Le monde de la Smart Home DIY en fait un usage intensif. Avec une telle réponse, il est vrai que la mise en oeuvre de la solution est alors élégante, esthétique et surtout… reproductible à l’infini!
Entre l’idée et la solution imprimée, il y a tout de même “un peu” de travail. Il faut imaginer la solution, la modéliser en prenant en compte les contraintes, choisir le filament le plus adapté… Les adeptes de l’impression 3D diront que ce n’est pas bien compliqué. Ce n’est qu’après que l’on pourra laisser faire l’imprimante. Souvent c’est le facteur temps qui est le plus coûteux. Il faudra peut être réitérer plusieurs fois avant d’avoir le résultat idéal. Mais au final, ou objet répondant parfaitement au besoin est bien au rendez-vous.
Je vous propose de découvrir 2 utilisations de l’impression 3D pour augmenter le potentiel de la Smart Home. Ces réalisations sont proposés par un “Concepteur – Intégrateur – Installateur” français: MaDomotic.
Un support pour détecteur d’inondation
La manière la plus commune d’installer un détecteur d’inondation Fibaro FGFS-101 est de le poser à terre. Lorsque le sol est difficilement accessible comme cela peut être le cas si l’on souhaite installer un détecteur d’inondation dans un coffrage de WC suspendu ou dans une trémie, on peut être tenté de faire descendre tant bien que mal le détecteur (sans pour autant le jeter). Mais attention, il faut prévoir un dispositif pour le faire remonter. N’oublions pas que ce module pour la maison connectée fonctionne avec des piles qu’il faudra remplacer périodiquement…
Une solution simple pour descendre et remonter le détecteur d’inondation est le solidariser avec une corde qui servira de corde de vie . L’impression 3D apporte le support plastique ressemblant à une pince dans lequel le module est logé par force (douce). Simple et efficace. L’impression 3D est tout à fait adaptée à ce genre de réponses. Elle excelle dans ce domaine qui consiste à proposer des supports pour tous types d’objets.
Pour revenir à la domotique, sachez que ce modèle de détecteur peut également être mis à contribution dans la lutte contre les incendies. En effet en cas d’incendie, le feu peut avoir la fâcheuse tendance de se propager plus rapidement par les trémies. Le détecteur Fibaro FGFS-101 couplé à une domotique peut être mis à contribution afin de donner l’alerte via la surveillance de la température.
Des micro modules Z-Wave dans le tableau électrique
Il y a plusieurs raisons qui peuvent pousser à installer un micromodule domotique dans un tableau électrique: le manque de place derrière l’interrupteur, l’encombrement trop faible derrière le plafonnier ou encore la volonté de rassembler en un point unique de la maison les actionneurs de sa smart home Z-Wave… A y réfléchir c’est une solution pratique pour peu que l’on ne laisse pas traîner micromodules, conçus normalement pour être encastrés, librement dans le tableau électrique.
Afin de solidariser les micromodules Z-Wave de marque Fibaro ou Qubino au tableau électrique, il faut leur proposer un support au format Rail DIN. L’impression 3D permet de les créer et de résoudre ce besoin. L’idée n’est pas nouvelle car le besoin est ancien. On retrouve d’ailleurs de nombreux supports sur les sites qui proposent des modélisations 3D pour ces actionneurs.
MaDomotic a étudié les différents modèles présents sur ces sites où les plans pour objets 3D sont proposés à la communauté. L’entreprise a compilé différents modèles et propose au final sa version d’un support pour micromodules offrant :
- un maximum de ventilation (un actionneur chauffe même si aucune charge ne lui est appliqué)
- un système de clipsage du micromodule au rail DIN qui permet de l’installer et de le retirer sans avoir à démonter les disjoncteurs ou le rail DIN lui-même
- un dimensionnement normalisé permettant d’accueillir au choix un module Qubino ou un module Fibaro d’ancienne génération.
L’impression 3D classique en PLA du support n’est pas forcément la plus adaptée dans un tableau électrique. La chaleur émise par le micromodule qui y est logé peut lui faire subit des déformations surtout si une forte charge est reliée au module. Si la chaleur est très intense, Madomotic indique qu’en cas extrêmes le PLA fond avec des flammes. Leur supports rail DIN peuvent être imprimés avec un filament retardant qui dégagera du CO2 asphyxiant les flemmes en cas d’incendie électrique.
L’utilisation d’un tel support intégré dans un tableau électrique est donc à réserver pour des pilotages en mode contact sec (ballon d’au chaude, chaudière, sonnette, gâche électrique,…). Les éclairages pourront également être ainsi pilotés sans trop de soucis.
Si vous vous demandez comment ça s’installe, je vous redonne le post présentant en vidéo les principe d’installation dans un compteur. Si vous n’êtes pas encore abonnés à mon compte Instagram, c’est l’occasion de le faire!
L’impression 3D pour la personnalisation de l’installation de la maison connectée
Ces 2 exemples ne sont qu’une goutte d’eau de ce qu’il est possible de faire avec une imprimante 3D, des compétences en modélisation et du temps. Un gros avantage à cette manière de créer les objets manquants permettant de personnaliser sa smart home, c’est que l’on peut répliquer la solution trouvée pour un autre module, une autre pièce ou une autre maison. Si l’on a rencontré le besoin, il est fort à parier que l’on n’est pas le seul dans ce cas.
Si l’impression 3D offre de nombreuses solutions pour la Smart Home à ceux qui ont accès à cette technologie, les objets d’augmentation des fonctionnalités de la domotique peuvent faire défaut aux autres. Certes, les compétences en modélisation 3D peuvent s’acquérir (il existe beaucoup de plans disponibles gratuitement sur le web qui permettent de ne pas partir de 0). Certes, une imprimante 3D ne coûte plus très cher et les filaments peuvent se trouver maintenant en grande surface (vu chez Auchan!). Il s’agit tout de même d’un domaine qui demande du temps et si possible un espace adapté pour imprimer (ventilation vivement conseillée). Tout le monde n’a pas forcément l’envie non plus d’imprimer chez soi des objets en plastique. Il est bon de savoir que l’impression 3D peut être au catalogue d’entreprises ou de micro entreprises qui proposent alors le DiY (Do It Yourself) en mode DiFM (Do It For Me).
Pas besoin d’être un mastodonte pour proposer ses services. Olivier est un micro entrepreneur qui a mis ses compétences au service de ses clients. C’est pour faire face à des contraintes d’installation chez ses clients qu’il a puisé dans les possibilité offertes par l’impression 3D pour résoudre des problèmes. Il propose ces solutions également aux personnes qui installent eux-même leur domotique. Si les 2 produits présentés aujourd’hui vous intéressent, vous les trouverez sur la boutique sur son site MaDomotic.fr . Sachez également que son activité première est le développement d’objets connectés pour des clients qui cherchent l’objet qui n’existe pas dans le commerce… On aura l’occasion d’en reparler très prochainement avec un interrupteur au pied pour “domotiser” un lampadaire ou encore un témoin lumineux WiFi multifonctions!
Bonjour,
Très bonne idée d’autant que certains produits existent mais coûtent très cher.
Comme ce boitier plus cher que le module :
https://nodon.fr/nodon/boitier-rail-din-pour-module-connecte-enocean/
[…] l’aide de l’impression 3D on peut apporter des solutions dans la Smart Home. MaDomotic a développé un interrupteur au pied […]