Si vous suivez le blog depuis quelques temps vous n’êtes pas sans savoir qu’à la maison, l’un des buts historiques de l’installation de la domotique est d’apporter une solution à la gestion du confort thermique. Elle est souhaitée bien entendu pour le confort des habitants mais également pour une utilisation raisonnée du gaz et pour le bien être du porte-monnaie. La domotique et son puissant allié l’isolation permettent d’obtenir de bon résultats pour tous ces aspects. La facture de Gaz du mois d’octobre 2013 était attendue car elle est basée sur un relevé et non pas une estimation. Cette année encore elle nous a apporté une confirmation que les efforts consentis n’ont pas été inutiles.
Rappel des épisodes précédents
Dans un premier temps les travaux de rénovation de l’appartement que nous avions acquis nous ont bien occupés. Nous lui avons apporté une cuisine moderne, effectué des travaux électriques et refait la déco du sol au plafond,… Cela lui a permis de dépasser tout d’un coup les années 1970 où il était resté et de rejoindre les années 2010. Nous n’avons pas compté nos heures mais c’était… comment dire… nécessaire. Nous avons ensuite entrepris de rendre le logement un peu moins énergivore. Le premier poste de consommation énergétique étant le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire nous avons donc décidé de nous attaquer à cette facture.
La première étape a consisté à installer un thermostat, C’est à cette occasion que la domotique a fait une entrée remarquée à la maison. Nous avons fait rentrer ma vielle chaudière dans l’ère de la domotique. Cette honorable dame a été transportée du jour au lendemain d’un fonctionnement basique à un fonctionnement avec thermostat pilotable par smartphone, tablette, … La solution mise en oeuvre était basé sur une box domotique Zibase, il nous a permis de faire de substantielles économies dès la première année.
Voici un rappel les chiffres:
Conso (kWh) | Facture | |
Total “2010-2011″ sans thermostat | 21 960 | 1 290,42 € |
Total “2011-2012″ avec thermostat | 17 274 | 1 200,36 € |
Différence | – 4 686 | – 90,06 € |
Différence en % | – 21,34 % | – 6,98 % |
Le chantier 2013 : l’isolation des fenêtres
Afin de continuer dans notre lancée et persévérer dans notre effort écologico-économique, pour la période octobre 2012-octobre 2013 nous avions décidé de lancer un gros chantier: changer toutes les fenêtres de l’appartement.
Les travaux prévus pour octobre 2012 n’ont pu se faire qu’en décembre 2012 / janvier 2013. Ce retard était dû à la lenteur excessive de la fabrication des fenêtres. Ce retard nous a obligé de vivre une semaine difficile en hiver. J’ai bien saisi à ce moment là pourquoi on qualifiait les fenêtres d’ouvertures… Elles portaient bien leur nom en plein hiver…
Ce retard dans le chantier a également faussé le calendrier de mes statistiques ! 😉 La période octobre 2012 / octobre 2013 n’est pas “pure”, elle commence avec les anciennes huisseries cataloguées comme des passoires thermiques pour terminer avec les nouvelles fenêtres bien plus isolantes.
Conso (kWh) | Facture | |
Total “2011-2012″ avec thermostat mais anciennes fenêtres | 17 274 | 1 200,36 € |
Total “2012-2013″ avec thermostat et une partie nouvelles fenêtres | 16 631 | 1 190,61 € |
Différence | – 643 | 9,75 € |
Différence en % | – 3,72 % | – 0,81% |
3,72% d’économies en consommation de gaz peut paraître peu. Il s’explique facilement du fait que :
- l’hiver 2012/2013 a été plus rude et long que le précédent.
Si l’on regarde alors un peu plus dans le détail on se rend compte que les “mesures” (par facture GDF interposée) montrent une belle diversité entre les premiers 6 mois de la période (de octobre à mars) et les derniers 6 mois (de avril à septembre).
Conso (kWh) | Facture | |
Oct 2011 à mi avril 2012 | 12 698 | 848,64 € |
Oct 2012 à mi avril 2013 | 13 446 | 889,91 € |
Différence | 748 | 41,27 € |
Différence en % | 5,89 % | 4,86 % |
La consommation a été plus importante sur cette période. C’est l’impact d’un hiver plus prononcé qui se fait sentir.
Le même exercice post chantier est tout à fait encourageant.
Conso (kWh) | Facture | |
mi avril 2011 à sept 2012 | 4 576 | 351,72 € |
mi avril 2012 à sept 2013 | 3 185 | 300,70 € |
Différence | -1391 | -51,02 € |
Différence en % | – 30,40 % | -14,50 % |
En septembre l’année dernière nous avions remis le chauffage. Cette année, en 2013 nous nous en sommes passé jusqu’à ce weekend! C’est l’impact des changements des fenêtres qui s’exprime!
Avec le DJU, comparons ce qui est comparable
Afin de comparer ces chiffres correctement il faut prendre en compte le fait que l’hiver 2012/2013 a été plus rigoureux et surtout plus long que l’hivers 2011/2012. Pour nous aider à comparer ce qui est comparable on peut s’aider du DJU ou degrés jour unifiés.
Les DJU permettent de réaliser des estimations de consommations d’énergie thermique en proportion de la rigueur de l’hiver ou de la chaleur de l’été. Ils se divisent en degré-jour de chauffe et en degré-jour de réfrigération.
Les DJU ou Degrés Jours Unifiés mesurent précisément la rigueur du temps qu’il fait.
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Pour chaque 24 heures, le nombre de DJU est déterminé en calculant la différence entre la température de référence (soit 18 °C), et une estimation de la moyenne des températures de la journée (soit la moitié de la somme de la température maximale et de la température minimale). Ainsi, si la température moyenne de la journée a été de 5° C, le nombre de DJU est égal à 13
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Cumulés, les DJU permettent de comparer les consommations de différentes périodes de chauffe de durées identiques en tenant compte du facteur de la rigueur du temps qu’il a fait
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La période de chauffe s’établit généralement sur 232 jours allant du 1eroctobre au 20 mai
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Les cumuls sur cette période varient considérablement d’un lieu à un autre en France. Ainsi pour la côte Corse le total annuel est de 1 400 DJU alors qu’il monte à 3 800 pour le Jura
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En Ile de France, 3 stations météorologiques fournissent quotidiennement les valeurs de DJU : Paris Montsouris, Paris Orly et Paris le Bourget
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Pour l’Ile de France, sur les 10 dernières années, les cumuls moyens par saison de chauffe sont respectivement de 2 134, 2 220 et 2 282 DJU pour les stations de Paris Montsouris, Paris le Bourget et Paris Orly
N’étant pas expert en la matière je me suis aidé du site Sofraterm qui propose d’effectuer le calcul pour vous si vous êtes en région parisienne. Si l’on compare les périodes allant du 1er octobre au 15 avril ma consommation 2012 a pu être communiquée au comparateur. Cela me permet d’évaluer ce qu’aurait dû être ma consommation 2013 par rapport à 2012 et de sa consommation de référence 12 698 kWh en tenant compte de la rigueur climatique. La Station Météo choisie est celle de Montsouris.
Voici les résultats que me propose le calculateur:
- Cumul DJU sur la période de référence (2012): 1773
- Cumul DJU sur la période de comparaison (2013): 2144
- Votre consommation théorique sur la période de comparaison devrait être : 15 355 kWh
Mon tableau peut être alors corrigé pour prendre en compte ce nouveau chiffre de comparaison.
Conso (kWh) | |
Oct 2011 à mi avril 2013 Théorique | 15 335 |
Oct 2012 à mi avril 2013 réel | 13 446 |
Différence | – 1 889 |
Différence en % | – 12,32 % |
Conclusion
Ce chiffre d’une baisse théorique de 12,32 % de la consommation de gaz cette année est ce que nous avons économisé si l’on ajuste les 2 années à une même rigueur climatique.
Il a pu être obtenu grâce aux travaux d’isolation entrepris. C’est pas mal surtout si l’on se rappelle que les fenêtres n’ont été changées que début janvier soir quasiment à mi parcours de la période de chauffe! Ce chiffre est certes approximatif mais donne une bonne idée réaliste des gains auxquels on peut s’attendre.
J’ai hâte de constater les effets sur un hiver entier!
Les journées un peu fraîches sont arrivées. Grâce aux fenêtres nous avons remis en marche le chauffage que ce samedi 12 octobre. En 2012 nous avions relancé le chauffage vers le 20 septembre. Ce premier élément est positif pour tenter de consommer encore moins sur cette nouvelle période de chauffe.