Qui sera la première entreprise à proposer au public ces objets communicants? Quelle sera le premier à proposer au marché un ordinateur miniaturisé dans une monture de lunettes. On sait que Google développe sa solution Google Glass depuis plusieurs mois et propose des montures aujourd’hui uniquement mises à disposition des partenaires éditeurs de logiciels. Ce que l’on sait peu être un peu moins c’est qu’ils ne sont pas les seuls a avoir eu cette idée d’ordinateur de l’on revêt: le “wearable computing”. GlassUp est également dans la course et entent bien vouloir rentre dans l’histoire.
GlassUp est une solution Italienne. L’entreprise est vénitienne. Pour des lunettes, même connectées, c’est un chouette clin d’œil à l’histoire que cela se passe à Venise, haut lieu historique de la fabrication du verre. Le CEO de GlassUP a démarré ce projet il y a maintenant 2 ans. Pour parvenir à son but, Francesco Giartoso s’est entouré d’un collaborateur ayant conçu un système “tête haute” pour doter les casques des pilotes de l’armée de l’air italienne d’un affichage intégré à leur vision ainsi que d’un ingénieur ayant géré des projets de smartwatchs. Le but de ce trio d’origine est alors tout simplement de créer une petite révolution en proposant un affichage intelligent toujours à disposition. La petite touche italienne vient dans le design de l’objet: il ne fallait pas que l’utilisateur ressemble à un cyborg.
Un mastodonte est venu bousculé la donne. En apprenant la nouvelle qu’ils allaient devoir affronter un concurrent de taille nommé Google, le choc a été assez rude. Ne partant pas avec les mêmes armes ils ont tout de même décidé de continuer l’aventure pour 3 raisons principales. 3 éléments qui leur permettrait de se distinguer: le coût, la mode et surtout la fonction.
Mais qu’est-ce que GlassUP? GlassUP ce sont des lunettes, qui jouent le rôle de 2ème écran pour vos appareils connectés à Internet que sont les smartphones et autres tablettes. Elles permettent de consulter les SMS, les Mails, les notifications et toute informations que vous relaieront les applications compatibles. Elles ne sont pas fabriquées à haute dose d’électronique ou via un processeur puissant. Les détracteurs des Google Glass seront ravis d’apprendre qu’elles n’ont pas de base de caméra embarquée. L’approche “utilisation” des lunettes a été prise dans une optique d’apporter principalement des informations à son propriétaire. Il n’y a donc pas de problématique de vie privée… même si certains modèles pourront en proposer.
Côté financier et bien que le prix de vente officiel des Google Glass n’est pas encore connu, le CEO de GlassUP annonce que ces lunettes à lui coûteront 2 fois moins cher que celles de son concurrent américain. Son prix de vente est annoncé à 399$.
Malgré cela GlassUP ne se voit pas comme des GoogleGlass au rabais. Comme des Google Glass low cost en quelque sorte. En revêtant GlassUP vous chaussez de vrai lunettes “designed in Italy” à 98%. La mode oculaire est disponible dans cet objet communicant: plusieurs modèles seront disponibles en fonction des partenariats conclus avec de vrais fabricants de lunettes.
Le côté technologique est apporté par Gianluigi Tregnaghi le collaborateur ayant travaillé pour l’armée de l’air.
A la différence des Google Glass, les GlassUP apporteront l’information au centre de la vision. C’est une des choses important apprises sur les avions de chasse que reprend à son compte l’entreprise italienne. L’option prise par Google de présenter les informations dans l’angle en haut à droite est d’après eux un choix qui n’est pas naturel. Il correspond plus à l’acte de regarder dans le rétroviseur central alors que l’on est au volant de sa voiture. Son utilisation peut être contraignante voir dangereuse dans certains cas. On peut penser à certains travailleurs tels que les cuisiniers par exemple ou des athlètes en compétition tels que les cyclistes.
Les lunettes sont des objets de mode. Même connectées, elles doivent le rester d’après les italiens. Elles doivent également s’adapter aux prescriptions médicales. Les porteurs de lunettes de correction seront ravis d’apprendre qu’ils n’auront pas à choisir entre une lunette connectée et une lunette de vue!
Un autre avantage et non des moindres, GlassUp annonce être performant dans un domaine dans lequel les Gloogle Glass ne s’illustrent pas aujourd’hui: l’autonomie de la batterie. L’utilisation du Bluetooth low-power et l’affichage monochrome sont les choix technologiques qui permettent à ces lunettes d’annoncer 150 heures en standby ou bien huit heures en utilisation continue.
Comme pour les appareils concurrents, les applications pour les consommateurs ne se limitent pas aux particuliers. Les professionnels peuvent tirer partie de cette technologie. Les musées par exemple peuvent ainsi proposer des visites plus intéractives. Les Italiens ont été approchés par des entreprises qui font de la maintenance, de la gestion de stock, de la logistique….
Les GlassUP sont construites sur un environnement Android. Dotées de capteurs multiples (accelerometre, compas, lumière, altimètre, … ) elles proposeront également une résolution d’affichage de 320×240. Pour piloter l’appareil un touchpad est présent sur la branche transportant l’ordinateur embarqué. Il n’y a pas de commande vocale ni de diffusion sonore.
Elles proposent une API pour les développeurs afin de permettre à des applications d’être compatibles. Elle est au stade de beta privée pour l’instant.
Si vous êtes intéressé par ce projet vous pouvez le soutenir ou bien réserver votre paire de lunettes en participant à la campagne mise en place par GlassUP afin de collecter le financement nécessaire sur le site de financement participatif Indiegogo. Pour vous rassurer les lunettes seront bien fabriquées même si le financement souhaité de 150 000$ n’est pas atteint. A 24 jours de la fin de l’opération, 19 08$ ont été collectés. Le prix pour une paire de lunettes est alors de 299$ et les livraisons sont attendues pour février 2014.
Bien que Google ait déjà demandé à l’entreprise Italienne de changer le nom du produit (trop proche du leur), elle voit finalement cette concurrence d’outre atlantique comme une chance. En effet la publicité apportée par les Google Glass fait passer leur projet du stade de projet gadget auquel personne ne croit sérieusement à celui de produit crédible aux airs de possible alternative.
Comme dans tous les secteurs, il y a de la place pour des solutions complètes mais coûteuses et pour des solutions plus modestes mais proposant une simplicité adaptée à un budget raisonnable. Cela permet de combler le trou entre une technologie de pointe émergente et son accessibilité. Autorisant cela, on permet sa diffusion plus large et son adoption plus rapide par le public.
Voici pour terminer la présentation des lunettes:
Source : venturebeat