Chercher un moyen de rendre accessible aux citoyens l’utilisation de l’espace aérien et faire des propositions pour leur permettre de prendre des photos ou des enregistrements à partir d’un smartphone a été la démarche qui a permis à Flone de voir le jour. On a vu avec Botifull ou Helios que les smartphone pouvaient être des objets mobiles terrestres. Flone leur offre la possibilité de prendre de la hauteur.
Flone, alias “the Flying Phone” -” le telephone volant”- est la proposition d’une équipe espagnole constituée d’un artiste multidisciplinaire et informaticien Lot Amoros, d’un ingénieur technique Cristina Navarro et d’un ingénieur Alexandre Oliver. Ce projet a été lauréat du concours Next Things 2013 – Next Space. Ce deuxième défi aliant art et technologie est mis en place conjointement par Telefónica I + D, la société de recherche, développement et innovation du Groupe Telefónica et par LABoral, une institution multidisciplinaire qui produit, diffuse et promeut l’accès à de nouvelles formes culturelles nées de l’utilisation créative des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Next Things 2013 – Next Space à pour but de faire émerger des idées novatrices et révolutionnaires relatives à l’Internet des choses au carrefour de l’art, de la technologie et de l’architecture. Voici donc l’art qui utilise des objets / espaces – connectés / intelligents, comme un moyen ou bien l’art qui utilise, qui reformule ou qui apporte une réflexion sur le rôle que pourrait avoir l’Internet des choses en relation avec l’espace physique.
L’objectif de cet appel aux candidatures est d’unir l’art et la technologie afin de libérer les possibilités considérables venant du mélange de la créativité et de la vision des artistes puisant dans les technologies matérielles open source.
FLONE se présente comme un sac à dos pour les smartphones qui lui permet de se transformer en une machine volante autonome. Réunis ensemble ils forment un système qui peut évoluer à une hauteur d’environ 20 mètres au-dessus du sol, puis redescendre, pivoter et effectuer d’autres tâches planifiées, telles que la prise de photos ou d’enregistrements vidéo. Le”sac à dos” se compose d’une pince qui bloque le téléphone et le solidarise au sac à dos auquel il est relié via un câble de communication USB connecté à une carte Arduino IOIO ou Phonedrone.
Initialement seuls deux degrés de liberté seront possibles: monter, descendre et tourner. Les capteurs du téléphone font que Flone pourra être à terme pourquoi pas un système autonome capable d’exécuter une tâche planifiée que ce soit pour de la surviellance ou de la reconnaissance. Il peut également être contrôlé à distance avec un autre smartphone en utilisant une connexion Wifi ou 3G.
Son objectif initial étant de rendre accessible l’espace aérien à tout citoyen, Flone est pourvue d’une plate-forme de développement permettant d’offrir ensuite une gamme d’applications à installer sur un smartphone. Le système tire parti de tout ce qui lui est proposé: les différents capteurs, caméras, micros, GPS, accéléromètres et gyroscopes, le Flash LED, les haut-parleurs, les connexions de données Bluetooth, WiFi et 3G. tout cela permet de transformer un smartphone en drone multimédia à savoir une unité de communication mobile qui se déplace dans un nouvel espace: dans les airs.
Selon les auteurs de ce projet, les premières demandes concernent l’utilisation du système pour atteindre des endroits inaccessibles et élevées, comme par exemple lors de rencontres sportives en plein air telles que l’escalade. Il pourrait être utile également en tant que technologie professionnelle pour la cartographie par exemple ou pour scanner les façades des immeubles en trois dimensions. Son utilisation sera également possible pour permettre de photographier à différentes hauteurs ou bien en immortalisant une scène panoramique à 360 º. Flone introduit également de nouveaux scénarios dans la photographie artistique avec l’auto-photographie ou permet encore de filmer de nouvelles perspectives dans les zones à forte affluence, comme les festivals, les rassemblements ou autres manifestations sportives. Les concepteurs veulent démocratiser la prise d’images aérienne.
Les 3 lauréats du concours pourront maintenant développer le prototype au sein d’une résidence d’artiste pendant six mois. Cette période sera répartie entre le centre de Telefónica I + D de Barcelone, pendant quatre mois, et le Centre d’Art et de création industrielle LABoral de Gijón pendant deux mois. Telefónica I + D offrira un espace de travail dans ses installations, de l’équipement ainsi que l’accès au savoir technologique et la plate-forme technologique de Telefónica. Pendant ce temps, LABoral fournira un espace de laboratoire, du matériel et de l’assistance technique ainsi que l’accès et les échanges avec d’autres artistes et créateurs dans le centre à Gijón en Espagne.
L’idée est séduisante et peut être un bon début pour donner naissance à un drone de surveillance résidentiel qui puisse se mouvoir en toute liberté dans un intérieur sans avoir à se soucier des objets qui trainent au sol ou bien aux meubles qui encombrent les pièces. La suite des évènements nous dira s’il passe le stade de concept et de prototype!
Source : LABoral