Savez-vous ce qu’est un pantin ? Un pantin est un petit bonhomme en carton que l’on fait danser avec des fils. Or, comme les filles et les garçons du petit village de Pantin près de Paris ont eu pendant longtemps la réputation d’exceller à la danse et au maniement de ce jouet populaire, l’objet a hérité du patronyme de la ville.
Aujourd’hui dans cette banlieue parisienne on retrouve toujours des fils mais ils animent bien plus que des figures de carton coloriées. C’est toujours vous qui tirez les fils, mais ces derniers mettent en mouvement… votre maison. C’est à Pantin que l’on peut découvrir la dernière technologie domotique de Legrand : MyHome domotique. Visite guidée du showroom dédié à cette technologie qui présente toutes les solutions offertes en les mettant en scène via une installation réelle.
Au cœur du système
Dans ce showroom on pourrait se croire dans une maison. Une maison classique avec ses lumières dans le salon, son électroménager dans la cuisine, ses interrupteurs dans le couloir,… Le seul “détail” qui détonne est la présence de murs et cloisons… transparentes!
Le système MyHome domotique habituellement encastré dans les murs des maisons ou des bureaux se montre ici fièrement. Il faut pouvoir montrer ce qui est d’habitude rendu invisible : le câblage reliant les interrupteurs aux modules du tableau électrique c’est à dire le bus de commande. En effet, MyHome domotique n’est pas une technologie sans fil. Il s’agit ici d’utiliser un câble appelé également “bus” afin de transmettre de manière sécurisé et modulable les informations entre les différents éléments de la domotique.
L’élément principal de cette domotique, le cœur du système, est le tableau électrique. Ce cœur irrigue les organes vitaux de la maison que sont l’éclairage, la diffusion sonore multiroom, les ouvrants, l’alarme, le chauffage, l’interphone vidéo, ainsi que les organes secondaires du corps de votre maison (les interrupteurs, les écrans de contrôles et de pilotage, …)
Toute cette vie circule via des artères et des veines que l’on appelle le bus. L’analogie avec le corps s’arrête là car contrairement à nous, ce corps domotique est conçu pour rendre service à ses occupants via plusieurs yeux, oreilles, nez. Il est construit autour d’une idée : rendre service tout de suite et pouvoir évoluer dans le temps en fonction des besoins des occupants. Le tableau électrique prend indéniablement de l’embonpoint par rapport à un tableau électrique classique. Dans ce showroom dans lequel Legrand a voulu présenter toutes les options possibles, il est normal à la vue de la taille du tableau, que l’on parle plus d’armoire électrique. Il héberge les modules d’éclairage, la passerelle web, les modules scenarii, les modules radio FM, les modules d’alimentation du Bus,…
Le principe de base est simple. Si l’on prend le cas d’un point d’éclairage, alors qu’un câblage classique exige que l’on parte du tableau électrique pour aller vers l’ampoule en faisant un passage via l’interrupteur, Le câblage demandé par MyHome domotique requiert que le bus aille du tableau vers l’interrupteur et que le courant aille du tableau vers l’ampoule.
Dès que l’on actionne l’interrupteur on transmet la commande vers le tableau qui la redirige vers l’ampoule. C’est ce que l’on appelle un câblage en étoile. Au centre de l’étoile il y a le cœur du système à savoir le tableau et dans des ramifications on retrouve tous les périphériques de commande de la domotique, de surveillance, ou autres…
L’avantage à cela est que ce fameux interrupteur peut du jour au lendemain piloter non seulement le plafonnier du salon comme c’était conçu à l’origine mais également la nouvelle lampe que l’on vient d’acheter et que l’on a posé sur la commode. Cela ne demande aucun câblage supplémentaire. Il “suffit” de faire les paramétrages nécessaires au niveau du tableau électrique et le tour est joué. Dans les composants du tableau on dira simplement: l’interrupteur du salon commande le plafonnier ET la prise près de la commode. Le bus saura vers qui adresser l’ordre. Cet interrupteur pourra bien entendu après-demain piloter le volet roulant en lieu et place des luminaires…
Par rapport aux box domotiques disponibles sur le marché, la programmation est “matérielle” dans l’armoire électrique et non plus logicielle.
De multiples combinaisons, de nombreuses possibilités
Comment les fonctions sont-elles affectées aux interrupteurs? Tout simplement de manière “physique” grâce à des cavaliers et des codes numériques. Schématiquement on peut dire que quel que soit la fonction de l’interrupteur (éclairage, ouverture d’un ouvrant, va-et-vient, …) il s’agit du même objet physique. On lui affecte un code numérique via des cavaliers qu’on lui applique au dos. Ce code identifie le groupe, la pièce, l’ambiance et la charge. Dans l’armoire, le composant devant être actionné portera ce même code. L’ordre de l’interrupteur lui parviendra ainsi sans hésitation via le bus.
Le composant interrupteur générique ressemble à cela de face sans habillage:
Le composant interrupteur générique ressemble à cela de dos:
Les cavaliers sont à mettre en place en fonction d’une norme précise, en puisant dans les multiples cavaliers disponibles. Les cavaliers sont différenciés par leur couleur et/ou un numéro leur permettant de remplir un rôle bien précis :
On monte ensuite l’interrupteur sans son boitier d’encastrement tout en le reliant au bus:
On a tout loisir ensuite de lui apporter la touche esthétique recherchée:
La domotique prend le bus
Lorsque l’on parle de bus en MyHome domotique il faut penser au pluriel. En effet, plusieurs bus cohabitent en parallèle:
- le bus gris pour l’éclairage,
- le bus blanc pour l’audio/vidéo,
- le bus rouge pour l’alarme
Comme le bus le plus classique, celui qui pilote les éclairages et autres appareils électriques, est considéré comme un bus d’automatismes il pourra être logé dans une gaine électrique avec les câbles d’alimentations en 230V.
Pour pouvoir véhiculer ses informations le bus est alimenté en courant continu par une alimentation elle aussi présente dans l’armoire électrique.
Dans le tableau électrique on retrouvera plusieurs modules différents a commencer par ceux qui gèrent l’éclairage.
La gestion du chauffage tout comme les scénarii simples est toujours une affaire de modules dans le tableau électrique.
D’autres modules existent peuvent prendre en compte des conditions combinatoires.
Des modules gérant la diffusion sonore ou bien encore la réception TV ou FM viendront compléter le tableau.
Pour que le pilotage puisse être fait depuis n’importe quel PC, smartphone ou tablette un module web server servira de passerelle entre son installation domotique et Internet de manière sécurisée.
Pour compléter le tableau, les commandes peuvent être données par d’autres éléments que par les interrupteurs “classiques” déjà évoqués. Il existe une large panoplie d’écrans de contrôle et de pilotage allant d’écrans tactiles muraux de 10 pouces jusqu’à des mini écrans de 3,5 pouces ou même 1,2 pouces pas plus grands qu’un interrupteur classique!
Dans l’armoire électrique, là où arrive le bus, on fait le lien entre le code de l’interrupteur et le code du luminaire à piloter. Ce lien est également fait matériellement avec des cavaliers. C’est en analogie avec une baie de brassage pour les informaticiens. Ceux qui sont habitués aux box domotiques pourront faire l’analogie entre un scénario dans lequel on a associé de manière logicielle un interrupteur sans fil avec un actionneur relié à l’ampoule. Chez MyHome domotique cette association est physique et filaire.
Cette manière de procéder apporte une grande souplesse dans la modification éventuelle des fonctionnalités que l’on souhaite confier à sa domotique MyHome. La transmission filaire implique pour des raisons évidentes de passages de câbles qu’elle est à privilégier pour des constructions neuves ou des rénovations lourdes. Legrand préfère parler alors de rénovations importantes.
Un héritage électrique
Les clients MyHome domotique ne sont pas démarchés en direct par la marque. L’entreprise fait appel à son réseau d’installateurs partenaires agréés. Historiquement ces installateurs sont des électriciens qu’il faut maintenant accompagner pour qu’ils puissent installer des solutions domotiques. Cette conversion se fait via des formations qui doivent être bien entendu techniques mais également commerciales. Les solutions à un problème domotique ne sont pas forcément celles d’une installation électrique.
Legrand forme donc son réseau d’électriciens partenaires à la domotique. Un long travail qui ne fait que commencer car en 2012 après 3-4 ans d’existence de la solution, on m’annonçait que déjà 10% des installateurs travaillant avec Legrand avait suivi les enseignements domotiques… on comptait alors presque 30 000 installateurs au total. La marque me confie que la démocratisation de la domotique et la conduite du changement doivent être faites auprès des clients mais également auprès des installateurs électriques!
D’après la marque, les électriciens ont tout à y gagner car l’on fait appel à eux pour agir sur l’installation électrique d’une maison statistiquement tous les 35 ans. A ce rythme l’électricien n’est pas sûr de reprendre le chantier de rénovation la fois d’après. Ils ne seront peut-être plus en activité ou alors le client ne se souviendra peut être plus de la personne qui était intervenu chez lui après toutes ces années. Par contre si le client est fidélisé avec les arguments réels de la domotique évolutive, et que le travail accompli est sérieux il reviendra vraisemblablement faire appel à lui pour modifier une installation domotique pour prendre en compte son nouveau besoin, ses nouvelles envies.
Fin de la visite
La visite du showroom se termine par la présentation d’un autre savoir-faire de la marque: l’esthétique des interrupteurs. On l’oublie souvent mais les habillages des appareillages électriques peuvent prendre de nombreuses formes, couleurs et matières. Les gammes présentées issues des trois marques du groupe (Legrand, Arnould et Bticino) rivalisent de caractéristiques afin de combler les goûts des nombreux clients tout en restant compatibles derrière les caches avec la technologie domotique du groupe. Pour vous rendre compte des nombreuses possibilités esthétiques je vous conseille la visite du LAB by Legrand.
Il s’agit ici d’une technologie forte intéressante qui s’adresse à des constructions neuves ou bien étant en cours de rénovation importante. Le paramétrage physique par cavaliers interposés peut également rassurer bon nombre de personnes qui seraient allergiques à l’outil informatique. On se rapproche alors plus de l’automatisme en s’éloignant de l’ordinateur. Par contre on m’a également indiqué qu’il était possible de programmer ces associations de composants de manière informatique si le fait d’intervenir dans le tableau électrique existant n’est pas votre tasse de thé. La solution MyHome domotique de Legrand s’adapte à l’installateur qui restera le point d’entrée privilégié de cette solution domotique.
Cet article a été rédigé il y a plusieurs mois maintenant. Certaines choses peuvent avoir changé et des nouveautés ont fait leur apparition depuis. Destiné dans un premier temps à être un article sponsorisé, il a change de destin mais est quand même publié.