Dans mon séjour je n’ai pas de plafonnier. Enfin si, mais uniquement du côté salon. La lumière de la partie salle à manger est fournie par une source indirecte. Une lampe est posée sur un meuble et nous permet de voir ce que l’on mange. Enfiin c’est surtout important pour les convives car ayant officié en cuisine j’en ai une petite idée. Disposant d’un interrupteur classique à l’entrée du salon je souhaitais le mettre à contribution pour agir sur cette lampe. Voici comment créer une prise commandée via l’association Z-Wave avec un micromodule encastrable relié à un interrupteur et et une prise pilotée.
L’interrupteur mural en cible
Lorsque l’on rentre dans le séjour c’est dans le salon que l’on pénètre. L’espace salle à manger caractérisé par la présence de la table et des chaises est juste derrière en enfilade dans un espace un peu plus étroit.
A l’entrée du séjour il y a un interrupteur qui pilote 3 points électriques:
- un plafonnier pour le salon: il est déjà domotisé et un micro-module avec variateur permet de gérer l’intensité lumineuse de ce point de lumière.
- une prise pilotée dans le salon:elle est utilisée par une lampe sur pied qui nous apporte une lumière d’ambiance dans le salon
- l’ancienne prise pilotée dans la salle à manger: elle n’est plus pilotable par les câbles électriques. Comme nous avions besoin de cette prise murale pour d’autres usages que la lampe seule j’ai modifié le câblage électrique pour qu’elle ne soit plus actionnable par de petites mains innocentes qui interrompaient le fonctionnement des appareils qui étaient branchés dessus. Cette prise état donc devenue une prise classique alimentée à tout instant.
Pour revenir au côté pratique de la prise pilotée je me suis remis à y repenser d’un point de vue sans fil. Parce qu’il est bidirectionnel, le protocole Z-Wave permet de remonter le statut d’un interrupteur lorsque l’on agit dessus. Utiliser cela pour transformer un interrupteur en télécommande valait le coup. Il suffisait d’utiliser un micro module Z-Wave, relié à un interrupteur mural existant, en tant que télécommande pour allumer et éteindre ma lampe de salle à manger qui serait branchée sur une prise commandée..
Faire le choix du matériel
Il n’y a rien de bien spécifique à retenir concernant le choix des 2 modules à mettre en oeuvre. Pour ma part j’ai utilisé une prise commandée et un micromodule classique du monde Z-Wave obtenus via Domadoo, boutique en ligne parmi les partenaires du blog. La beauté de cette technologie permet que l’on n’est pas obligé de sélectionner des périphériques de la même marque.
- Le module qui est branché sur la multiprise et qui est destinée à ma lampe de la salle à manger est une prise commandée Everspring AN180-6
- Le micromodule relié à l’interrupteur est un micromodule Fibaro commutateur double FGS-222.
La prise Everspring s’inclue de manière classique dans les box domotiques. Son inclusion dans la box Eedomus ne fait pas exception.
Ça faisait un petit bout de temps que je n’avais pas installé des micromodules Fibaro. A la maison ce sont les anciennes générations qui sont présentes. Les modules nouvelle génération en Z-Wave + semblent plus qualitatifs. Prenons les borniers par exemple. On n’a plus d’appréhension à serrer les vis. Les borniers ne bougent plus. Ils sont également dimensionnés pour accueillir des câbles de manières un peu plus sécurisés. L’espacement des borniers est plus important et de ce fait plus rassurant si l’on utilise ce périphérique pour des charges électriques importantes. Pour des lampes pas de soucis cependant. Les nouveaux modules sont certes un peu plus imposants mais restent très petits et semblent moins chauffer. Ils sont plus rassurants.
Je me souviens avoir un peu galéré pour installer un micromodule Fibaro au tout début. L’inclusion avec la box domotique se faisait en appuyant 3 fois sur un petit bouton. Il fallait appuyer très rapidement et mes premières tentatives en tant que débutant en domotique étaient rarement positives. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour en inclure certain avec ma box domotique. Dans la documentation de ce module FGS-222 j’ai vu que l’inclusion pouvant se faire maintenant très simplement: il suffisait de mettre le module sous tension pour qu’il demande automatiquement son inclusion à la box domotique.
J’ai donc tenté!
- j’ai coupé le courant
- j’ai ouvert l’interrupteur
- j’ai installé le micromodule en faisant les branchements requis
- j’ai mis ma box en mode inclusion
- j’ai remis le courant
Et là… j’ai entendu ma box dire que l’inclusion était terminée. Je l’ai entendue car la Eedomus + parle. Lors des installations c’est très pratique pour peu que l’on se trouve à portée d’oreille de son haut parleur.
Ce module Fibaro FGS-222 permet de piloter 2 charges. La première sera ma fameuse lampe de Salle à Manger (en sans fil) et le seconde celle du salon (en liaison filaire via les câbles électriques). Le fait que j’utilise ce micromodule en tant que télécommande pour l’interrupteur 1 explique que rien n’est branché sur le bornier Q1.
Pour la lampe du salon, après l’inclusion il n’y a rien à faire. Le module est relié à interrupteur et à la prise murale via les câbles électriques tout est donc en place.
Passer par la box…
En ce qui concerne la lampe de la salle à manger il faut maintenant associer l’action faite à la main sur l’interrupteur avec le fait d’agir sur la prise commandée Everspring. Pour cela on peut utiliser 2 méthodes.
La première méthode consiste à utiliser la box domotique et créer 2 règles pour gérer l’action sur l’interrupteur et le ON ou le OFF sur la prise pilotée. Les règle sont simples et seront mises en place de la manière suivantes sur une box Eedomus:
Cette solution a le mérite d’être très simple. Sa rapidité d’exécution dépendra de la box utilisée et de la charge de travail occupant votre box à l’instant où vous appuyez sur le bouton. Cela peut prendre quelques secondes sur la première version de la box eedomus. La solution qui suit est instantanée.
Utiliser l’association Z-Wave directe…
La seconde méthode consiste à ne pas faire transiter l’ordre d’allumage ou d’extinction via la box domotique mais directement entre interrupteur et la prise commandée. On utilise ainsi une possibilité fournie à tout réseau Z-Wave de permettre à 2 périphériques (ou plus) à discuter ensemble. On parle alors “d’association directe”. Derrière ce terme il y a une utilisation du réseau Z-Wave qui permet à des périphériques de discuter ensemble sans avoir à emprunter les services d’une box domotique quelconque tels que son moteur de règles.
En agissant sur interrupteur, l’ordre est transmis au micromodule qui lui est rattaché. C’est ce micromodule qui va ensuite envoyer l’ordre directement à la prise. Cette dernière étape se fait en Z-Wave et ne fait pas appel à la box domotique.
En se reportant à la documentation du module il faut se référer à l’endroit où l’on parle d’association (ne pas confondre avec l’inclusion qui correspond au fait de faire reconnaître le module par une box domotique). En Z-Wave dès que l’on parle d’association on fait appel à la notion de groupe. Un groupe est un regroupement de modules Z-Wave qui seront appelés à discuter ensemble directement sans faire appel à une box.
Dans le cas du module Fibaro FGS-222, la documentation du module indique que le groupe 1 représente les périphériques qui seront contactés lorsque l’on agit sur le premier interrupteur de mon interrupteur mural. Le groupe 2 représente les périphériques qui seront contactés lorsque l’on agit sur le second interrupteur. Dans mon cas l’interrupteur mural qui jouera le rôle de télécommande Z-Wave est l’interrupteur 1. Il faut donc que ma prise commandée soit associée au groupe 1 pour qu’elle puisse recevoir les ordre de ON/OFF de la part de l’interrupteur 1.
Pour faire cette association c’est au final assez simple. L’association est à initier depuis le périphérique qui envoie l’ordre. Dans mon cas c’est le module Fibaro. On lui indique que lorsque l’on actionne l’interrupteur il doit envoyer l’ordre de ON/OFF à la prise commandée Everspring sur laquelle est branchée la lampe de la salle à manger. Cela se fait dans l’onglet “Paramétrage Radio” du périphérique Fibaro.
Ensuite il suffit d’indiquer à cet interrupteur de piloter la prise Everspring. Cela se fait en lui indiquant de stocker dans sa mémoire la commande ASSOCIATION_SET relative au Group 1 et au Noeud 37 (ma prise commandée) et d’appuyer sur le bouton “Envoyer”.
En patientant un peu le micromodule Fibaro répond qu’il a bien recçu la demande puis qu’il a bien enregistrer l’association demandée dans sa mémoire. La Note utilisateur peut être utilisée afin de garder une trace du paramétrage qui soit “lisible” par la suite.
De la même manière l’association en place peut être interrogée par la commande ASSOCIATION_GET, Group 1. Dès qu’elle n’est plus souhaitée, l’association peut être supprimée par un ASSOCIATION_REMOVE, Group 1, Noeud X avec (X étant le numéro Z-Wave de la lampe que lui a attribué la box domotique soit 37 ans mon cas)
Il ne reste plus qu’a actionner l’interrupteur et de constater que l’association directe fonctionne de manière instantanée.
Le petit inconvénient dans ce paramétrage c’est que si par la suite on fait une règle qui agit sur l’interrupteur, celle-ci n’aura aucun effet sur la lampe. L’association entre la lampe et l’interrupteur n’est valable que lorsque l’on agit physiquement sur l’interrupteur. Pour agir via une règle sur la lampe il faudra agir sur la prise commandée (Eversprimng dans mon cas). Lors d’une association il faut garder en tête que l’interrupteur devient une télécommande liée à un ordre “physique” et non pas un ordre “par paramétrage”. Je ne sais pas s’il s”agit d’une limitation du module Fibaro ou du fonctionnement classique du réseau Z-Wave.
Si vous avez bien suivi, à aucun moment la prise Everspring ne ‘sait’ pas qu’elle est associée au micromodule Fibaro. L’association est sauvegardée à l’intérieur du module Fibaro. En cas de panne de la box cette information n’est pas perdue et l’interrupteur et la prise continueront à fonctionner ensemble de manière autonome!
Conclusion
L’Association peut paraître un peu plus complexe qu’une mise en relation via une règle en passant par la box. Elle l’est car elle demande plus d’investissement lors de la mise en place de ce lien Z-Wave. C’est une autre manière de travailler qui demande de lire les documentations des produits afin de savoir quel groupe utiliser par exemple. C’est une certaine gymnastique d’esprit à acquérir également. La décentralisation des règles de fonctionnent rend également un peu plus compliqué de retrouver à posteriori comment les périphériques fonctionnent entre eux.
Il faut cependant garder en tête que l’association directe permet à votre réseau Z-Wave de gagner en fluidité et en efficacité. Il est facile de concevoir qu’il est toujours préférable que deux appareils communiquent directement ensemble plutôt que d’envoyer un signal à la box qu’elle doit capter et analyser afin de le renvoyer dans le réseau Z-Wave au bon destinataire final. Moins il y a d’intermédiaire mieux on se porte.
Si vous mélangez dans votre réseau du Z-Wave avec de l’EnOcean par exemple, l’association directe ne marchera pas entre des périphériques ne partageant pas le même protocole. Il faudra également bien lire la documentation des périphériques pour être certain d’utiliser les bons groupes par exemple. Certains sont réservés à des cas bien précis… Cette complexité dans la mise en oeuvre fera que l’on pourra toujours utiliser le gestionnaire de règles pour créer les scénarii souhaités en étant un peu moins efficaces au niveau de la rapidité d’exécution. A vous de voir!