Dans l’article d’hier je vous ai présenté le déroulement du changement des fenêtres de l’appartement. Le but de cette opération était de pouvoir gagner en confort mais également de pouvoir faire des économies d’énergie. C’est toujours bon pour la palnète mais également pour le portefeuille. Que l’on se chauffe à l’électricité ou bien au gaz comme c’est le cas pour nous, les prix ont plutôt tendance à augmenter plutôt qu’à diminuer… Après quelques semaines de vie avec les nouvelles fenêtres les améliorations sont notables.
La fin de vie de nos fenêtres était avérée. Datant des années 70, elles avaient fait leur temps. Simple vitrage, mastic fissuré, porosité au froid ne sont maintenant que souvenirs anciens.
Le gain en confort et de confortables gains
Un premier gain appréciable est le confort thermique. Auparavant lorsqu’en hiver on s’approchait de la fenêtre les yeux fermés on pouvait sans problème identifier que l’on s’approchait des fenêtres. Le froid était perceptible avant de toucher même la baie vitrée. Maintenant cela n’est plus. Dans notre cuisine parisienne dans laquelle nous pouvons néanmoins y loger une table pour manger, la place située dos à la fenêtre n’est plus une place de grand froid… dans le dos!
Les consignes du thermostat géré par la Zibase n’ont pas changé avant et après les travaux. Nous avons trouvé nos températures de croisières de jour (20.1°C) et de nuit (19°C). Avec les nouvelles fenêtres elles sont tout simplement atteintes et maintenues par grand froid. Lorsqu’il fait moins froid ou bien encore mieux lorsque le soleil plus bas en cette saison s’invite à l’intérieur, le chauffage n’a tout simplement plus besoin de fonctionner.
Un autre gain perceptible est le calme. Le double vitrage isole du froid extérieur mais est également un isolant phonique. Lorsque des voitures bruyantes passent dans la rue nous ne devons plus augmenter le son de la télévision par exemple. Le confort est perceptible la nuit et le sommeil est de meilleure qualité. Entendons nous bien, on n’est pas dans un univers de silence absolu. Les bruits extérieurs se font toujours entendre mais ils sont atténués, plus sourds. Il existe des bouches d’aérations dans les coffrages des volets roulants. Elles ne peuvent pas être bouchés car l’air doit pouvoir être recyclé. Par contre il existe sur le marché des boitiers phoniques à mettre sur ces aérations. Nous verrons à l’usage si nous en installerons un jour.
La mesure des gains
Le bruit
En ce qui concerne la mesure de l’isolation phonique, je n’ai pas eu de chance avec la poste. La station Netatmo équipée d’un sonomètre est arrivée en retard par rapport au chantier. Je n’ai pu mesurer qu’une nuit avec les anciennes fenêtres et ne considère pas cela comme étant représentatif.
Les pics nocturnes à 42 db observés alors
…ne sont plus qu’à 40 db aujourd’hui.
Par contre je ne suis pas certain que c’est la même voiture qui soit passé entre les 2 dates ;). Je n’apporte pas trop de crédits à cette mesure.
La douce chaleur
Une mesure plus sérieuse a pu être faite: celle de la température intérieure et extérieure. Grâce à la box domotique Zibase j’ai effectué les relevés de températures via des sondes Oregon. Ces températures ainsi ont été communiquées à la box eedomus pour permettre (entre autres) une restitution graphique. Lors de la dernière mise à jour eedomus, la possibilité de pouvoir afficher ensemble les courbes que l’on souhaite a été rendu disponible. J’ai donc profité de cela afin de constater les gains en °C de la température intérieure en fonction de la température extérieure.
Pour permettre d’exploiter de manière intéressante les résultats j’affiche également la marche ou l’arrêt de la chaudière. Ces états sont également communiqués à la box eedomus par la Zibase. Elle les lui communique en même temps qu’elle gère la fonction thermostat.
Dans les graphiques suivants on aura la température extérieure en bleu, la température intérieure (qui pilote le chauffage) en vert et le témoin de fonctionnement de la chaudière en rouge. En me “promenant” sur l’historique j’ai prélevé des conditions climatiques semblables pour les périodes pré et post chantier.
Si l’on regarde un jour sans soleil avant travaux on constate que en dessous de 5°C à l’extérieur, le chauffage tournait presque en continu. Il n’atteignait jamais la consigne jour de 20,1°C. Dès lors que la température est plus clémente on pouvait s’attendre à des cycles marche/arrêt de la part de la chaudière.
Si l’on regarde maintenant un jour similaire “après travaux”, on constate que dans des conditions moins avantageuses (on est dans les températures négatives), le chauffage n’est pas en chauffe continue. La température de consigne est atteinte et maintenue par l’inertie thermique nouvelle.
Avant la rénovation lorsque l’on était vers les 10°C, la chaudière était mise en marche par intermittence par le thermostat comme le montre le premier graphique (journée de droite). Maintenant l’appartement se maintient au dessus de 19°C (c’est aussi l’avantage d’avoir des voisins au dessus et au dessous) ;).
Les choses s’améliorent encore dès que le soleil rasant de l’hiver se montre et qu’il n’est pas arrêté par le balcon du voisin du dessus. C’était déjà le cas avant travaux, avec une montée en température et une chute assez brutale.
Maintenant, lors de conditions assez similaires, la montée et la descente est toujours présente mais est plus lente. Après la disparition du soleil l’inertie de l’appartement fait que le chauffage n’est pas obligé de fonctionner en continu.
Les bénéfices les plus flagrants se font sentir lorsqu’il y a du soleil et qu’il fait plus de 5 ou 10 °C dans la journée. Dans de telles conditions, la chaudière est beaucoup, beaucoup moins sollicitée comme on peut le voir dans le relevé ci-dessous:
Conclusion
Je prévois de continuer à regarder de temps en temps les relevés de température ambiante en fonction de la météo. C’est très instructif. Surtout avec l’affichage de l’état de la chaudière. Cet été il sera intéressant de voir comment l’effet du soleil est restitué en comparaison de l’année dernière. Dans un an je pourrais regarder la consommation de gaz afin de constater si la consommation a diminuée comme je le souhaite…
Cet article est également l’occasion de mettre en évidence également l’un des apports de la domotique: une mesure des informations de notre habitations. Rien de tel de pouvoir mesurer et enregistrer des paramètres de son foyer pour pouvoir constater les bénéfices des améliorations!
je ne suis pas accousticien mais il me semble que, comme pour l’échelle de Riechter, nous avons l’habitude de comparer les unités aux echelles connues (masse, taille..) . il est peut etre possible que passer de 40 à 42 Db soit conséquent.
Instructif néanmoins. dommage que tu ne sois pas au RDC pour tester avec les petits testeurs de fuite thermique et ainsi te rassurer factuellement ^^
Bonjour,
Effectivement, le Décibel est une echelle logarithmique, si mes souvenirs sont bon l’augmentation de 10dB correspond au doublement du son.
Passer de 42 à 40dB n’est donc pas si négligeable que ça 😉
Ce n’est pas +3db qui correspond au doublement du son?
Si! +3db = doublement du volume
Très intéressant d’avoir des données factuelles. La boucle sera effectivement bouclée avec les mesures de consommation d’énergie qui pourront permettre de définir le délai de retour sur investissement.
Merci d’avoir partager cet article très détailé! Je dois dire que l’isolation phonique n’étais pas la première chose que je cherchais dans un fenetre aluminium, mais je ne savais pas la difference que ca purrait faire dans le niveau de bruit chez moi!
Voici un article très instructif et très précis. C’est vrai qu’on pense toujours à l’isolation thermique en changeant les fenêtres (très important) mais l’isolation phonique l’est aussi, en particulier en ville. Le domotique m’intéresse aussi, je vais surfer sur les autres articles, en particulier comment gérer le chauffage avec une vieille chaudière…
[…] il y a quelques jours du remplacement de toutes ses fenêtres, justement pour réduire sa facture, chiffres à l’appui, puisqu’il a déjà commencé à en sentir les […]