La startup de Moselle Vivoka ambitionne depuis sa création en 2015 de révolutionner la façon que les hommes ont d’interagir avec les machines par le biais de la voix. Souvenez-vous, l’aventure a démarré pour elle avec un assistant virtuel prenant les traits d’un raton laveur répondant au nom de Zac. Ce projet a pu servir de démonstration de leur savoir faire dans les technologies d’interfaces vocales. Vivoka revient cette année au CES 2021 avec leur VDK, acronyme pour Voice Development Kit, qu’ils destinent aux professionnels de tous secteurs qui souhaitent créer des services basés sur une reconnaissance vocale.
Dès le départ de l’aventure de Vivoka, Zac n’était qu’un passage obligé pour faire connaitre tout ce qu’il était possible de proposer en tant que services avec des systèmes vocaux. La startup n’a pas eu trop de mal pour tenter de convaincre que les interfaces vocales avaient un très fort avenir. A cette époque des acteurs comme Apple, Amazon et Google ont permis de démocratiser les usages. En 2021 avec sa trentaine de collaborateurs, Vivoka peut continuer à se développer dans sa vocation première qui consistait à commercialiser la technologie plutôt que le produit fini.
Vivoka est aujourd’hui un éditeur de logiciels spécialisé dans la technologie vocale. À l’occasion du CES 2021, L’entreprise revient au salon pour la 4ème année consécutive après avoir remporté un Innovation Award en 2019 et un autre en 2020. Cette année ils présentent leur VDK , acronyme de Voice Development Kit. Il s’agit d’un ensemble de briques logicielles spécialement conçues pour être utilisées par des développeurs qui souhaitent intégrer une interface vocale dans leurs produits ou solutions. Les développeurs auront fait l’analogie avec le SDK. Le Voice Development Kit est un kit de développement logiciel accompagné d’une interface graphique. Il permet à ses clients de développer un assistant vocal embarqué en un temps record. La promesse est “Créez votre assistant vocal embarqué en 60 minutes“.
Le VDK donne accès à des modules vocaux provenant des principaux fournisseurs mondiaux du secteur. On peut citer par exemple Cerence, Nuance, Google ou encore Acapela. La force du VDK est d’harmoniser leurs interfaces et leurs utilisations. Le VDK va plus loin car il permet de rendre compatibles entre eux ces modules vocaux provenant de différents fournisseurs.
La force de ce VDK est de pouvoir accélérer le développement d’un assistant vocal qui peut comprendre 37 langues et en parler 65. Une entreprise qui aurait envie de créer son assistant vocal pourrait tout développer elle-même mais perdrait un temps fou… sans compter les compétences à acquérir. Elle pourrait s’appuyer sur les offres d’Amazon Alexa ou Google Assistant mais perdrait en souplesse, en autonomie et en confidentialité. Le VDK permet en plus d’embarquer un assistant dans un produit ou un service qui ne serait pas connecté à Internet.
Cette indépendance au Cloud peut être une force et un réel argument. Si pour l’instant le VDK est surtout fait pour applications embarquées pour lesquelles le cloud ou un accès au serveur de Vivoka n’est pas souhaité ou nécessaire. Vivoka travaille sur une version du VDK permettant une utilisation connectée à leur cloud ou bien encore une utilisation hybride.
Le VDK de Vivoka est disponible depuis début novembre. Il n’est pas au stade de prototype ou de promesse et est déjà utilisé par de nombreux clients de la startup. Derrière le projet de miroir connecté Themis de CareOS (Baracoda) exposé également cette année au CES et qui a remporté un CES 2021 Innovation Award, on retrouve le VDK de Vivoka. On retrouvera également la technologie du messin Vivoka dans les aéroports parisiens car le VDK va être intégré dans de prochaines réalisations pour les Aéroports de Paris.
Avec ce produit, Vivoka répond à un besoin actuel du marché. L’engouement des clients pour des interfaces simples sans contacts est décuplé depuis la Covid-19. Les entreprises doivent pouvoir proposer des produits et des services adaptés au public en limitant au maximum les interfaces tactiles. Même si elle est masquée, la voix est un mode de communication très en vogue en ce moment. Il y avait auparavant sur ce marché un autre français, Snips. L’entreprise n’est plus sur ce créneau depuis leur rachat par Sonos en 2019 pour 37,5 Millions de dollars… Vivoka compte bien aujourd’hui s’imposer sur le marché des technologies logicielles permettant de créer des interfaces vocales.
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