Du 4 au 5 septembre se sont déroulées à Bruxelles les Universités d’Été Smart Buildings for Smart Cities (alias UESB4SC pour les intimes). Cette édition 2019 a été organisée par la Smart Buildings Alliance for Smart Cities (SBA) et de la Confédération Construction Bruxelles Vlaams-Brabant. En s’exportant à Bruxelles, les UESB4SC ont pris le chemin pour devenir le rendez-vous européen du Smart Building et de la Smart City.
Que sont les UESB4SC? D’après les organisateurs il s’agit d’un événement du Smart Building et de la Smart City dont :
L’objectif de ces universités est d’encourager les parties prenantes de la ville et de la construction à échanger, nouer des partenariats et constituer des écosystèmes dans un environnement en pleine mutation. L’enjeu étant de combiner transition numérique et transition énergétique, au service de tous les usagers.
Les universités ont été organisées cette année en même temps que l’IFA de Berlin. Ne pouvant pas, à mon grand regret, me dédoubler, je ne pourrais pas vous faire de compte rendu de cet événement qui semblait prometteur. Je vous communique donc le compte rendu officiel qui vous indique ce que vous avez loupé si, comme moi, vous n’avez pas pu vous y rendre. Si vous y étiez, n’hésitez pas à me donner vos retours d’expérience sur cette édition dans les commentaires!
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Quelques chiffres pour cette dernière édition :
- Près de 1000 visiteurs
- 3 conférences plénières
- 3 Awards :
- EnergieIP pour le Smart Building,
- Olarchy pour la Smart City
- CozyAir pour le Prix Spécial du Jury
- 160 intervenants
- 10 nationalités
- 55 ateliers thématiques
- 60 exposants dont près de 20 startups
- 8 réalisations exemplaires
- 1 visite de quartier durable
Comme chaque année, les UESB4SC donnent le ton des grandes évolutions du bâtiment et de la ville. Il y a été entendu que le bâtiment sera évolutif, polymorphe, modélisé, pré-connectable, amovible, modulable et surtout plus humain… mais concrètement, qu’est-ce que cela implique ?
Grandes tendances de cette 6ème édition des UESB4SC
- Passage de la prospective à la mutation : avec des retours d’expérience Smart Building dont Covivio à Toulouse, premier bâtiment labellisé R2S livré en juin dernier, le nouveau bâtiment de l’EM Lyon, le siège de Microsoft à Amsterdam et Wizom, première offre numérique globale du résidentiel et des exemples de Smart City dont les quartiers Euréka et Cambacérès à Montpellier.
- Humain et diversité avant la technique : on parle de ville aimable, smart mais surtout adaptée aux usagers, ouverte et désirable pour tous. L’enjeu n’est plus de « former » les gens au bâti mais surtout que le bâti s’adapte aux gens. Comme rappelé par la Fondation MAJ, créée par Emmanuel François, l’aspect technologique n’est là que pour répondre aux enjeux sociétaux et en particulier préserver l’environnement et réduire les inégalités.
- Expérience réussie avant massification. Si l’on a appris de nos erreurs, il convient de changer les choses en partant de l’usager via l’expérientiel. Il faut que les technologies aient des bénéfices réels pour l’usager, et convainquent via une expérience réussie, pour faire levier.
- Numérique et enjeux environnementaux et sociétaux vont de pair : le bâti représente 44% de la consommation énergétique globale, bien avant les transports et l’industrie. 65% de cette énergie est consommée par le résidentiel. C’est pourquoi faire du Smart Building de façon « intelligente » signifie de façon « écoresponsable ».
- Modèles d’affaires bousculés, frontières floutées : pour la première fois, l’usage privé et professionnel du bâtiment est flouté pour les immeubles du bureau avec des solutions de coliving adaptées au tertiaire. Et le monde du bâtiment se trouve disrupté par la préfabrication off-site, qui permet des délais plus courts et un transport optimisé avec une logique d’économie circulaire. Ces nouveaux sujets sont à la recherche de standards et invitent à repenser les métiers du Smart Building.
- Mutualisation de savoir-faire… entre la terre et la lune… Les recherches spatiales permettent de faire avancer le secteur de la construction, et vice versa : l’industrie aéronautique travaille de manière rapprochée avec les acteurs du Smart Building sur les sujets des climats extrêmes, de stockage, de réseau de chaleur, de performance, de construction avec des matériaux locaux, d’impression 3D de modules.
Transversalité et mutualisation : les UESB4SC auront été le lieu de rapprochements majeurs
- Partenariat entre la SBA et la French Proptech, mouvement de 130 startups de l’immobilier et du bâtiment pour accompagner et structurer la mutation digitale. Un enjeu essentiel au vu de l’importance des startups dans l’univers du Smart Building et de la Smart City.
- Rapprochement de la SBA avec la Clean Tech Open, le plus grand réseau de startup cleantech, pour le développement de projets avec une approche systémique vers le Smart Building et la Smart City « zéro carbone »…
Annonces et nouveautés présentées lors des UESB4SC
- Smart robotic, lithing strategy, blockchain for energy, smart EPHAD… : les démonstrations ont été au centre de l’événement.
- Le système d’exploitation BOS était au cœur des échanges lors de ces 2 journées, couplé au BIM, le BOS permet de passer à l’échelle et d’accéder à plus de services. La SBA a d’ailleurs annoncé le lancement d’une commission dédiée à ces sujets.
- Un appel à contribution a été lancé à l’occasion des UESB4SC pour BIM4VALUE, 1er cadre de référence des usages du BIM, disponible depuis juillet dernier.
- Les UESB4SC ont aussi été l’occasion de rappeler l’ouverture des inscriptions pour la 2ème session du MOOC de la SBA et du Cnam, du 16/09 au 26/10, afin de se former au Smart Building.
- Le lancement de R2S 4 Grids, extension du label R2S dédié aux services énergétiques, opération pilote jusque fin septembre, en amont de la sortie du label en octobre…
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