En France, l’eau du robinet est produite à partir d’eau prélevée dans le milieu naturel: nappe souterraine ou ressource superficielle (fleuve, rivière, lac, barrage). Selon la qualité de l’eau prélevée, différentes étapes de traitement peuvent être nécessaires pour rendre l’eau potable et maintenir sa qualité dans les installations de stockage (réservoirs, châteaux d’eau) et dans les réseaux de distribution, jusqu’au robinet du consommateur. La qualité de l’eau peut être une donnée intéressante à regarder puisqu’elle est mesurée. Que cet intérêt soit ponctuel ou bien régulier, rien de tel que de consulter les relevés effectués par les organismes assermentés concernant la qualité de l’eau du robinet. Cette donnée régulièrement mise à jour concernant le contenu de notre verre est publique.
La plupart des captages prélèvent de l’eau souterraine (95 %) et sont de petite taille : la moitié des captages ne délivre que 2 % de l’eau produite. Les petits réseaux de distribution alimentant moins de 500 habitants sont, on le voit, très largement majoritaires: près de 60 % des réseaux desservent seulement 3 % de la population.
Quelque soit la population pour laquelle l’eau est distribuée, cette eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé en France. Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire régulier, de façon à en garantir sa qualité. Sont analysés par exemple la qualité microbiologique, les nitrates, les teneurs en pesticides, le taux de présence de plomb…
La qualité de l’eau du robinet est évaluée par rapport à des exigences réglementaires fixées par la Commission européenne et le ministère chargé de la Santé, pour une soixantaine de paramètres bactériologiques et physico-chimiques ou familles de paramètres (pesticides, par exemple).
La fréquence du contrôle sanitaire varie en fonction des volumes d’eau distribués par les installations de traitement et de production et du nombre de personnes alimentées par le réseau de distribution. En France, ce programme de contrôle, réalisé au niveau des captages, des stations de traitement et au robinet du consommateur, se traduit, chaque année, par la réalisation de plus de 310000 prélèvements et le recueil de plus de 12,2 millions de résultats analytiques.
Les données sur la qualité de l’eau du robinet sont publiques. Elles sont disponibles:
- dans votre mairie où l’on retrouve la plupart du temps sur un tableau d’affichage les derniers résultats d’analyse de l’eau du robinet, transmis par l’ARS (Agence Régionale de Santé) y sont affichés.
- auprès du responsable de la production et de la distribution d’eau
- avec la facture d’eau : une note de synthèse sur la qualité de l’eau, élaborée par l’ARS, est jointe annuellement à la facture d’eau, pour les abonnés au service des eaux. (Si vous êtes en collectivité et n’avez pas de compteur individuels, obtenir l’information peut être plus compliquée.)
Même si la Direction générale de la santé, sur la base d’analyses datant de 2012, indique dans un rapport récent que l’eau du robinet distribuée en France est globalement de bonne qualité au niveau microbiologique et physico-chimique, il est normal de vouloir consulter ces relevés. Dans un précédent article j’indiquais quelques sites proposant ces données. Force est de constater qu’ils sont plus ou moins mis à jour certes. Je vous propose donc pour consulter en ligne les résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau potable commune par commune une nouvelle source. Il s’agit du site du ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes:
Pour démarrer votre recherche il vous suffit de cliquer sur la région qui vous intéresse sur la carte de France
et de sélectionner le département puis la commune et le réseau.
Vous pourrez avoir ensuite accès aux informations suivantes:
- La qualité microbiologique de l’eau du robinet
- Les nitrates dans l’eau du robinet
- Les pesticides dans l’eau du robinet
- La qualité radiologique de l’eau du robinet
- Le plomb et l’eau du robinet
- Les substances émergentes dans l’eau du robinet (résidus de médicaments, composés perfluorés,…)
Attention il ne s’agit pas de données en temps réels. Des décalages de quelques mois peuvent être éventuellement constatés entre la date de consultation et la date du relevés. En ce qui concerne ma ville la données date d’un mois ce qui n’est pas mal du tout. C’est encourageant pour une utilisation régulière!
Il ne reste plus qu’a tenter de les intégrer dans les relevés de nos box domotiques afin de nous aider à percevoir de manière chiffrée l’environnement qui nous entoure. C’est dommage que la donnée ne soit pas accessible plus librement via des API, des fichiers XML,…
erreur 503 pour la région centre #fail :p
maintenant que les rentiers de l’eau (vivendi et consorts) nous ont obligé à installer des relevés a distances, ça serait pas mal aussi de pouvoir les récupérer régulièrement autrement que par la douloureuse annuelle 🙁
D’ailleurs si quelqu’un connait le protocole radio utilisé pour pouvoir récupérer le relevé sur sa box ça interesserait du monde 🙂
Bonjour,
Tout à fait d’accord avec toi ENR37 ! Et j’espère qu’ils vont utiliser ces données, car c’est pas des flèches . Moi si je devais payer par rapport à son gout, je payerai pas chère !!!!