Du 1 au 6 septembre 2017, le salon européen dédié à l’électronique grand public, l’IFA, a tenu ses promesses bien qu’il n’ait pas forcément mis en avant de grandes surprises. A Berlin, la Smart Home a bien répondu présent à ce rendez-vous européen. Le secteur a confirmé son avancée sur les stands en tant que solution validée par les industriels… en attendant qu’elle le soit par le consommateur. Le salon a fermé ses portes depuis mercredi et l’heure est maintenant au bilan. Voici les 3 principaux fait marquants de cette édition.
L’omniprésence des assistants vocaux
La première grande tendance de ce salon est l’omniprésence des assistants vocaux. Il ne semble pas y avoir un stand qui ne présente une enceinte connectée embarquant soit la solution d’Amazon, Alexa, soit celle de Google, Google Assistant. La solution d’Apple étant réservée à Apple ne trouve qu’un écho distant avec la présence d’un logo Homekit. Quand à Cortana, elle ne semble pas exister en dehors de Harman.
Les grands groupes proposent également leurs solutions maison. Pour parler avec les produits Samsung il faudra s’adresser à Bixbi. Du côté des startup, Holi propose toujours une alternative avec son réveil intelligent Bonjour basé sur une intelligence maison. Mais les 2 qui tirent le marché cette année à Berlin sont indéniablement Amazon Alexa et Google Assistant.
Il faut dire que ces 2 poids lourds de l’industrie ont misé dès le départ sur une ouverture de leur technologie afin qu’elle puisse être intégrée et utilisée au sein de produits tiers et de services partenaires. Une stratégie payante car dans ce secteur où l’interopérabilité est primordiale les logos “Works with ” x, y ou z sont non seulement des arguments marketing forts mais en plus représentent des attentes du consommateur qui; même s’il ne les utilisera pas forcément, sera rassuré par un objet qui ne sera pas fermé.
Les alliances se tissent pour gagner en vitesse
La domotique tardé à s’imposer. Ce n’est pas là un secret. La techno est là mais de nombreux freins l’empêchent de s’exprimer librement. Le prix, la compatibilité, l’interopérabilité, la simplicité,… sont toujours des soucis. La techno fonctionne mais l’adoption de masse tarde à venir. Pour exister il faut maintenant convaincre et l’une des voies prises par les industriels et de proposer en un temps record une gamme de produits et de services de plus en plus étendue.
Dans les délais impartis, cette offre ne se construit plus tout seul. Les grands groupes embarquent des solutions de startups tels que les réfrigérateurs Liebherr qui pourront être équipés de caméras Fridge Cam d’une startup britanique. L’inverse est également vrai. Elgato a fait appel au géant Hager pour son nouveau détecteur de fumée.
Les acquisitions dans le secteur Smart Home permettent également de gagner du temps. C’est au travers des produits tels que sa serrure ou son alarme connectée que Somfy peut enrichir rapidement son catalogue et construire une domotique et des solutions de sécurités convaincants en ayant acquis Okidokeys et Myfox.
La maison fait sa robolution
Les robots à la maison sont également une petite tendance de cette édition. Attention, il ne s’agit pas de robots humanoïdes tels que l’imaginaire collectif nous rabat les oreilles lorsque l’on parle de “la maison du futur”. Le robot garde une forme adaptée à son travail, à ses contraintes, à son environnement. Il se fait discret. Lorsque Panasonic présente sont robot réfrigérateur qui apporte les victuailles aux convives attablés, ce n’est pas un bipède métallique qui fait le déplacement mais un cube (comme un frigo) qui se déplace à l’image d’un robot aspirateur.
En parlant de robots aspirateurs, ils sont légion parmi les grandes marques de l’électroménager. Tout le monde en propose. La classique forme ronde est remise en cause, comme sur le dernier modèle de AEG. L’intelligence du déplacement s’affine. La capacité d’aspiration se perfectionne. Ce robot gagne en communication. Les applications pour smartphones pour les piloter semblent devenir un standard. Les API pour les intégrer dans des systèmes domotiques restent trop rare cependant.
De la maison au jardin il n’y a qu’un pas et l’on y retrouve les robots tondeuses. De plus en plus abordables financièrement parlant, ils permettent de conserver un jardin bien entretenu tout au long de l’année avec un minimum d’effort. Ils demandent que peu d’entretien et offrent une bonne dose de satisfaction aux propriétaires.
Les assistants prennent du mouvement également. Certains se dandinent simplement pour mieux s’intégrer dans la vie des gens. D’autres se déplacent et ressemblent à un animal de compagnie en plastique et circuits intégrés.
L’électroménager se robotise également. La vaisselle ne se range pas encore toute seule dans les machines à laver, mais le linge commence à se faire prendre par des pinces robotisées pour être lavé, séché et replié dans la foulée. L’humanité tient le bon bout des corvées ménagères.
Finalement on peut retenir de se salon que le secteur est en train de se structurer. Tout le monde propose ses périphériques ou des produits connectés. Certains ont bien pris en compte le fait que les solutions à mettre sur le marché doivent répondre a des cas d’usages concrets. D’autres conçoivent déjà que leurs produits n’est rien sans une offre de service qui lui est complémentaire. En résumé, on a pu constater à l’occasion de cette édition de l’IFA 2017, que le secteur de la Smart Home mûrit. Il se cherche certes encore un peu. Il n’a pas encore trouvé sa place pour convaincre. Après le coup de pouce du smartphone à la domotique, l’assistant vocal sera peut être celui de la Smart Home.